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29 novembre, 2013

Défaut de contrôle radiologique des chaussures à l’usine Areva de la Hague

Classé dans : Info — deedoff @ 13:33

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Un défaut de contrôle radiologique des chaussures d’employés du site de retraitement des déchets nucléaires d’Areva à la Hague (Manche) a entraîné une contamination sans gravité, a annoncé mercredi la société. Le 21 août, le site avait proposé à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de classer au niveau 0 de l’échelle internationale des incidents nucléaires (Ines) la contamination d’une surface au sol de 10 m2, a rappelé Areva dans un communiqué. Mais Areva a décidé mercredi de reclasser cet événement au niveau un de cette échelle graduée de 0 à 7. « L’analyse approfondie de l’événement a mis en évidence un transfert de contamination de cette surface vers une zone proche et a montré que ce transfert était dû à un défaut de contrôle radiologique sur les chaussures de deux intervenants », a expliqué le groupe. Ce transfert de contamination explique également le défaut de propreté constaté, lors de contrôles systématiques en sortie de périmètre nucléaire, sur les chaussures de deux autres techniciens, selon Areva. « Les examens médicaux des quatre techniciens ont démontré l’absence d’impact sanitaire. La zone a immédiatement été assainie et l’événement n’a eu aucune conséquence environnementale », a assuré l’entreprise.

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Tihange 1 pourra fonctionner dix ans de plus, fureur d’Ecolo

Classé dans : Info — deedoff @ 13:04

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La Chambre a approuvé jeudi le projet de loi qui prolonge de dix ans l’activité de Tihange 1 et encadre la convention qui sera signée entre l’Etat belge et GDF-Suez ainsi qu’EDF pour mettre en oeuvre cette prolongation. La majorité a voté en faveur du texte. La N-VA et Ecolo-Groen ont voté contre. Le Vlaams Belang s’est abstenu.

Les écologistes, à l’origine de la loi de sortie du nucléaire, ont longuement combattu le texte en Commission il y a deux semaines et en séance plénière jeudi. « Le prolongement d’un des plus vieux réacteurs, Tihange 1, de 10 ans compliquera la sortie totale du nucléaire. En effet, 5 réacteurs fermeraient, selon le gouvernement fédéral, de manière rapprochée entre 2022 et 2025. Pour Ecolo, il est clair qu’il aurait été plus responsable d’étaler ces fermetures. La prolongation de 10 ans de Tihange 1 n’était par ailleurs pas préconisée par le régulateur fédéral de l’énergie. La sécurité d’approvisionnement aurait pu être garantie même en cas de sortie plus précoce. Le seul intérêt de cette prolongation de longue durée est pour la poche des producteurs nucléaires qui profiteront d’une unité de production ancienne mais rentable. La patate chaude est donc renvoyée aux futurs gouvernements fédéraux« , a dénoncé la chef de groupe Ecolo, Muriel Gerkens.

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Transfert des particules contaminées dans les rivières de la région de Fukushima: premiers résultats du programme TOFU

Classé dans : Info — deedoff @ 11:23

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Des chercheurs du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE/IPSL, CEA / CNRS / UVSQ), en collaboration avec une équipe japonaise de l’université de Tsukuba, ont publié(1) les résultats de leurs quatre premières campagnes de mesure menées dans la Préfecture de Fukushima, dans le cadre du programme TOFU(2). Lancé six mois après l’accident de mars 2011, ce programme vise à étudier le transfert des particules contaminées par la radioactivité dans les cours d’eau situés dans le périmètre affecté par le panache principal de pollution radioactive dans les jours qui ont suivi l’accident. Ces résultats permettent de mieux comprendre les mécanismes de transfert en jeu et notamment le rôle des typhons, des barrages et de la végétation.

Initiée dans le cadre de l’appel « Flash » franco-japonais de l’ANR et de la JST (Japan science and technology agency) à la suite de l’accident de Fukushima, cette étude franco-japonaise fait un point sur le transfert des sédiments contaminés par la radioactivité le long des rivières drainant le panache de contamination qui s’est formé dans la Préfecture de Fukushima en mars 2011. Couvrant une zone d’environ 3000 km2, cette étude est la première à réaliser un état des lieux complet, dans le temps et dans l’espace, de l’évolution de la dispersion de ces polluants radioactifs.

Lors de l’accident de Fukushima, des radionucléides émetteurs gamma se sont échappés du combustible nucléaire et ont été relâchés dans l’atmosphère. Parmi ces radioisotopes, on ne retrouve pratiquement plus aujourd’hui que du césium-134 et du césium-137, qui ont la particularité de se fixer fortement et quasi-irréversiblement aux particules du sol et aux sédiments. Sous l’effet de l’érosion, les particules du sol et les radionucléides qu’elles transportent peuvent être transférés dans les rivières, puis exportés progressivement vers l’océan Pacifique en traversant des plaines côtières relativement épargnées par les retombées initiales du panache. Des sédiments de rivière ont dès lors été prélevés et leur débit de dose radioactif mesuré le long des principales rivières (comme l’Ota, la Mano et la Nitta) qui drainent l’une des parties les plus contaminées situées sous le panache des retombées.

Les résultats des quatre premières campagnes de mesures ont permis de confirmer l’hypothèse selon laquelle les typhons contribuent très fortement à redistribuer la contamination sur le territoire. En effet, ces phénomènes accélèrent l’érosion des sols et conduisent à l’évacuation des particules érodées dans les cours d’eau. Ainsi, les chaînes de montagnes intérieures, qui ont connu les plus fortes retombées radioactives, ont été marquées par une forte érosion après la série de violents typhons de l’été 2011. En vingt mois, une baisse des niveaux de radioactivité en altitude et une redistribution progressive de la contamination vers les zones aval ont été constatées. Après les typhons de 2011, une diminution générale des niveaux de contamination a été mesurée en 2012. La campagne de mai 2013 a confirmé cette baisse des niveaux de contamination dans les rivières, plus rapide qu’attendu. Celle-ci peut s’expliquer par l’occurrence de typhons moins violents en 2012 qu’en 2011.

Cette baisse est toutefois plus marquée et plus linéaire dans les zones montagneuses qu’en plaine. Le changement d’occupation des sols dans les zones de culture en altitude a pu contribuer à limiter l’érosion des sols dans la partie amont qui est la plus contaminée. L’interdiction de cultiver ces terres a en effet favorisé le développement d’une végétation plus dense qui  protège de facto les sols contre le phénomène d’érosion. La reprise de l’activité rizicole dans les régions situées en altitude pourrait favoriser l’érosion des sols, qui sont actuellement protégés par un couvert végétal dense. Le cas échéant, en cas de reprise de la culture du riz, une surveillance étroite des niveaux de contamination en aval sera nécessaire.

En plaine, la baisse de la contamination est moins régulière et varie en fonction du bassin versant : la présence ou non de barrages joue un rôle considérable dans la mesure où ils constituent des zones de stockage temporaire de la contamination. Ponctuellement, les sédiments contaminés charriés par les cours d’eau se sont accumulés dans les réservoirs des barrages de la région. Temporairement, les débits de dose dans les zones sédimentaires étudiées ont pu dépasser localement les 20 mSv par an, limite retenue par les autorités japonaises pour délimiter la zone d’accès interdit. Ces résultats invitent à surveiller l’impact des futurs lâchers de barrages susceptibles de relarguer de la contamination dans la section aval du cours d’eau et à réglementer en conséquence les activités de pêche et de loisirs.

La 5e campagne de mesure s’est achevée le 3 novembre 2013. Elle permettra de voir si la baisse de la contamination se confirme ou si les nombreux typhons de 2013, plus violents qu’en 2012, auront à nouveau généré de l’érosion et/ou mobilisé des sédiments contaminés dans les rivières, ce qui se traduirait par une nouvelle hausse des débits de dose dans les sédiments déposés par les cours d’eau.

Ces travaux de recherche conduits par le LSCE avec ses partenaires japonais notamment sont appelés à se poursuivre jusqu’en 2019, dans le cadre du projet AMORAD financé par le programme des investissements d’avenir en radioprotection et en sûreté nucléaire et coordonné par l’IRSN qui devrait débuter début 2014.

Olivier Evrard

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Les centrales nucléaires russes infectées par le virus informatique Stuxnet

Classé dans : Info — deedoff @ 10:53

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Lorsque des virus informatiques ultra-sophistiqués créés par des gouvernements sont lâchés dans la nature, ils deviennent vite incontrôlables. C’est ce qui est arrivé avec Stuxnet, un ver informatique israélo-américain qui a infecté le réseau de centrales nucléaires en Russie. Explications.

Stuxnet est un ver informatique ultra-sophistiqué conçu conjointement par les experts américains et israéliens à l’époque où George W. Bush était encore président. Son but à l’époque : infiltrer les installations nucléaires iraniennes.  Si l’on en croit certains rapports, ce ver informatique (à ne pas confondre avec un virus informatique qui a besoin d’un programme hôte pour se reproduire dans les ordinateurs) aurait infecté 45 000 installations dans le monde, 30 000 en Iran et le reste dans d’autres pays comme l’Allemagne ou la France.

Il vise uniquement les installations fonctionnant avec Windows et les appareils de la marque Siemens.Considéré comme étant le premier logiciel malveillant (malware) capable d’espionner et de saboter des systèmes industriels, Stuxnet a cette fois-ci infiltré le réseau de centrales nucléaires de la Russie. C’est ce qu’a dévoilé l’expert en sécurité informatique Eugene Kaspersky, co-fondateur de la société Kaspersky, lors d’une conférence de presse donnée le 7 novembre dernier en Australie. Tenant ses informations d’un ami travaillant pour le programme nucléaire russe, Kaspersky a donc expliqué que le malware avait infiltré le réseau russe alors même qu’il n’était pas connecté à Internet. Ce ver pourrait avoir provoqué des dommages non négligeables dans l’industrie russe, sans plus de détails.

Mais, contrairement à ce qui a été dit sur plusieurs sites Internet, Stuxnet n’a pas contaminé la Station Spatiale Internationale (ISS). Lors de cette même conférence du 7 novembre, Eugene Kasperksy a bien expliqué que l’ISS avait déjà été contaminée par des virus informatiques… Mais rien à voir avec Stuxnet !En effet, l’expert a raconté deux anecdotes, l’une à propos de Sutxnet et des centrales russes, l’autre à propos de virus informatiques non spécifiés qui ont infecté l’ISS : « Les gars de l’espace, de temps à autre, viennent avec des clés USB qui sont infectées. Je ne plaisante pas. Je discutais avec des astronautes russes et ils me disaient ouais, de temps en temps, il y a des virus informatiques dans la station spatiale. » Heureusement, là encore ces virus n’ont eu aucune incidence néfaste sur le fonctionnement de la Station Spatiale Internationale.

On est rassurés de savoir que la Station Spatiale Internationale n’a pas été touchée par ce ver informatique très sophistiqué ! En revanche, ça nous inquiète un peu plus de savoir que Stuxnet peut infiltrer aussi facilement des installations nucléaires dont la sécurité est censée être maximale. Pensez-vous que les gouvernements devraient continuer à créer des virus en sachant qu’ils pourraient en perdre le contrôle ?

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28 novembre, 2013

Caen candidate à l’implantation d’Areva Med

Classé dans : Info — deedoff @ 9:26

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Jean-Léonce Dupont, président du conseil général du Calvados, a révélé, au cours d’une allocution publique, que l’agglomération caennaise était candidate à l’implantation d’une unité d’Areva Med, filiale d’Areva.

« L’agglomération caennaise attend, avec une ou deux autres grandes villes françaises, la décision d’implantation d’une unité d’Areva Med. Nous avons le sentiment que sur le plan économique, l’offre de notre territoire se situe au meilleur niveau. » Jean-Léonce Dupont, président (UDI) du conseil général du Calvados, a fait cette annonce au cours d’une allocution publique le 21 novembre.

Il a précisé que Calvados Stratégie, agence de développement économique du Calvados, avait « monté le dossier de candidature pour le compte commun de la région, du département et de la communauté d’agglomération« . Pascal Allizard, le président (UMP) de Calvados Stratégie, n’a pas souhaité répondre aux questions d’usinenouvelle.com sur ce projet. Au quotidien Ouest France qui était sur place, des élus ont indiqué que l’unité représentait un investissement de 200 millions d’euros et pourrait employer une soixantaine de personnes.

Nouveaux procédés pour produire du plomb-212

Filiale d’Areva, Areva Med est spécialisée dans le développement de nouveaux traitements de lutte contre le cancer. Areva Med a développé de nouveaux procédés pour produire du plomb-212 (212Pb) de haute pureté, isotope radioactif rare actuellement au cœur de travaux de recherche en médecine nucléaire. « Cet isotope rare est utilisé dans le traitement anticancéreux de radio-immunothérapie alpha dans le traitement de certains types de cancer particulièrement agressifs« , peut-on lire sur le site internet d’Areva Med.

Lorsqu’il évoque « l’offre » du territoire caennais, le président du conseil général du Calvados fait notamment allusion au poids de la recherche caennaise dans le médical, la recherche sur le cancer et la physique nucléaire.

Areva Med a inauguré le 21 novembre 2013 à Bessines-sur-Gartempe (Limousin) un laboratoire qui produit du plomb-212 à des fins médicales. Le plomb-212 est actuellement utilisé pour un essai clinique coordonné par Areva Med à l’Université d’Alabama à Birmingham, aux Etats-Unis.

Claire Garnier

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27 novembre, 2013

Que faire en cas de dépassement de dose ?

Classé dans : Info — deedoff @ 16:09

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Le médecin du travail est en première ligne lors d’une suspicion de dépassement de limite réglementaire de dose chez un travailleur. Son investigation, étayée par l’expertise de spécialistes en radioprotection, vise à déterminer la réalité de l’exposition, le degré de celle-ci si elle est avérée et les mesures à adopter. [Lire la suite]

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Fuite d’uranium au Tricastin: la Socatri définitivement condamnée

Classé dans : Info — deedoff @ 9:46

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Déclarée coupable de «déversement de substances toxiques dans les eaux souterraines ayant entraîné une modification significative du régime normal d’alimentation des eaux», la Société auxiliaire du Tricastin a été condamnée le 30 septembre 2011 par la cour d’appel de Nîmes à 300.000 euros d’amende.

La Socatri avait également été condamnée à verser 20.000 euros de dommages et intérêts à chacune des associations parties civiles, comme Sortir du nucléaire, Greenpeace, Les Amis de la Terre ou France Nature Environnement (FNE) et 10.000 euros pour préjudice moral à une dizaine de particuliers, des riverains du site qui s’étaient aussi portés partie civile.

Dans la nuit du 7 au 8 juillet 2008, 74 kilos d’uranium avait été rejetés dans l’environnement sur le site de la Socatri, une usine de traitement des déchets, à la suite du débordement d’une cuve.

Ce rejet avait contaminé temporairement les rivières alentour et entraîné la mise en place de mesures de précaution. Cet incident très médiatisé avait été classé au niveau 1 de l’échelle Ines (échelle internationale des événements nucléaires) qui en compte sept.

La commune de Bollène a annoncé récemment l’assignation au civil, devant, le tribunal de grande instance de Carpentras, de la Socatri pour obtenir réparation, notamment du préjudice écologique.

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Les salariés d’Areva La Hague déplorent un recul de leur sécurité

Classé dans : Info — deedoff @ 8:27

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Le comité d’hygiène et sécurité (CHSCT) de l’usine du groupe nucléaire Areva de Beaumont-Hague (Manche)  a dénoncé ce mardi un recul de la sécurité des salariés sur ce  site qui concentre le plus de matière radioactive en Europe.

« Les élus au CHSCT déplorent que la direction » de l’usine « n’ait pas » maintenu en 2012 les  effectifs de référents sécurité au travail « qui permettaient de maintenir un  niveau de sécurité performant sur l’établissement », a déclaré Eric  Gyrjan secrétaire adjoint (Unsa) du CHSCT lors d’une commission locale  d’information (CLI) concernant le site à Beaumont-Hague.

La direction du groupe nucléaire français, qui emploie 3000  personnes sur ce site a supprimé quatre des douze postes de référents  sécurité, des employés qui connaissent « tous les standards de sécurité » au  travail sur le site et sont consultés à ce titre par les autres salariés, a  poursuivi Eric Gyrjan en marge de cette CLI qui réunit élus locaux, syndicats,  associations écologistes, direction d’Areva et Autorité de sûreté nucléaire  (ASN).

« Les salariés sous traitants sont ceux qui sont les plus  souvent les plus exposés »

Syndicats et élus locaux ont par ailleurs déploré que l’usine ne communique  plus que partiellement les données concernant la dosimétrie (dose de  radioactivité) des 2000 salariés de sous traitants du site. Areva ne relève  désormais plus que les doses enregistrées ponctuellement lors d’intervention sur  son site par ces salariés mais plus les doses cumulées au fil du temps par ces  employés qui peuvent aussi travailler ailleurs.

« Je ne peux que le regretter », a déploré le président de la CLI, conseiller  général DVD et ex-salarié d’Areva, Michel Laurent, rejoint par  FO. « D’autant que les salariés sous traitants sont ceux qui sont les plus  souvent les plus exposés« , a ajouté Valérie Lejuez, élue locale  EELV.

Jean-Christophe Varin de la direction d’Areva a répondu qu’il avait été  demandé par l’ASN à Areva de ne plus publier des données qui relèvent de  l’employeur direct de salarié et donc du sous-traitant. Guillaume Bouyt  directeur adjoint de l’ASN Caen a confirmé qu’il revenait à l’employeur direct  d’un salarié de suivre sa dosimétrie cumulée.

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Intrusion violente sur le site nucléaire de Marcoule

Classé dans : Info — deedoff @ 8:13

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Mercredi dernier, entre 16 heures et 23 heures, après une manifestation, une dizaine d’individus s’introduisent par la force sur le site de l’installation nucléaire Mélox, situé à Marcoule. Mais heureusement, on ne déplore aucun blessé. Et pour cause : l’intrusion n’était, en réalité, qu’un exercice qui avait pour but de tester les dispositifs de sécurité du site avec l’intervention des forces de l’ordre (gendarmerie nationale et forces d’intervention de la police nationale) et de l’ensemble des échelons de décision. Il s’agit du sixième exercice de ce type et environ 300 personnes y ont participé. Le ministère de l’Ecologie fera un retour d’expérience prochainement.

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26 novembre, 2013

La gestion du risque radiologique alimentaire

Classé dans : Info — deedoff @ 14:23

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CODIR-PA  « post accidentel »  et collaboration avec l’ASN (autorité de sûreté nucléaire)

Le CODIR PA ou Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle d’un accident nucléaire ou d’une situation d’urgence radiologique, a été mis en place par l’Autorité de sûreté nucléaire depuis 2005.

La gestion du risque radiologique inclut les actions en cas d’accident nucléaire, mais aussi la préparation et l’anticipation , qui sont des phases essentielles de travail de la DGAL, associée en cela très étroitement à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). En 2005, sur la base d’une circulaire du Premier ministre du 7 avril 2005, des travaux spécifiques ont démarré pour élaborer une doctrine générale, inter-ministérielle, sur la gestion globale après la survenue d’un accident nucléaire. L’ensemble de ces travaux est géré par l’ASN.

Tous les thèmes y sont abordés : indemnisations, gestion des déchets, réduction de la contamination, fin de l’éloignement et de la mise à l’abri de la population mais également sécurité des aliments et gestion du milieu rural, agricole et forestier.

Le Ministère chargé de l’agriculture y est donc étroitement associé : la DGAL, avec la collaboration du CGAAER (Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux) a rédigé un  rapport de doctrine à l’issue d’un groupe de travail pluridisciplinaire  réunissant les pouvoirs publics, les représentants des opérateurs et les associations.

Les travaux doivent maintenant être mis en place sur le terrain, dans les départements français. Ils vont notamment servir à la révision des plans particuliers d’intervention (plan ORSEC autour des installations nucléaires de base) et plus globalement des plans de gestion de tels événements dont disposent les services de l’Etat.

Le dispositif de contrôle et de surveillance actuel

Réglementation

L’accident de Fukushima a souligné l’intérêt de poursuivre les travaux engagés pour vérifier si, avec l’évolution des connaissances scientifiques, les niveaux maximaux admissibles (activités maximales permises dans les aliments) fixés en 1987 au niveau UE sont encore pertinents. Au besoin, ils seront ajustés dans un sens bénéficiant à la protection de la santé publique. A ce titre, la DGAL travaille en collaboration notamment avec l’Anses, agence d’évaluation du risque et l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), organisme d’appui scientifique et technique pour les questions ayant trait au nucléaire. Par ailleurs, cette collaboration est renforcée avec l’IRSN, dont l’expertise permet de mettre en place de manière cohérente les politiques de gestion en l’absence d’accident (ex : organisation des campagnes de prélèvement pour caractériser le bruit de fond radiologique moyen sur le territoire français) comme en situation de crise (ex : quels radionucléides contrôler à l’import des denrées alimentaires japonaises après l’accident de Fukushima).

Contrôles et surveillance

La DGAL, en collaboration avec l’IRSN, met en œuvre un plan de surveillance annuel de la présence de radionucléides dans l’alimentation en France. Ce plan, existant en France depuis 1987, concerne les denrées d’origine animale (lait, viande, miel, gibier, poissons, crustacés, mollusques), gérées par le MAAPRAT. Les denrées végétales et d’origine végétale sont prélevées sur le marché et ce plan est géré par le MINEFI.

Ce plan permet une connaissance approfondie du « bruit de fond » de contamination (zones géographiques sans influence radiologique particulière), mais aussi un contrôle de la radioactivité due à des événements anciens (zones ciblées de retombées de tirs atmosphériques d’armes nucléaires, de l’accident de Tchernobyl) et, enfin, de la radioactivité à proximité des centrales nucléaires.

Il consiste en plus de 700 prélèvements annuels (721 en 2010), aboutissant tous à des résultats d’analyse très inférieurs aux niveaux règlementaires retenus en cas d’accident ou pour les contrôles à l’import.

Il permet de confirmer qu’il n’y a pas de préoccupation en termes de santé publique quant à la qualité radiologique des productions françaises.

Cette surveillance permet par ailleurs le maintien d’un réseau de laboratoires compétents, réseau indispensable en cas de crise. L’IRSN est laboratoire national de référence dans ce domaine et organise chaque année des essais inter-laboratoires avec l’ensemble des laboratoires de ce réseau.

Actions spécifiques à l’accident du Japon de Fukushima-Daiichi

L’accident japonais

Le 11 mars 2011 est survenu un séisme provoquant en réaction un gigantesque tsunami sur la côte est japonaise. La submersion de la centrale nucléaire productrice d’électricité de Fukushima-Daiichi provoqua la panne des systèmes de refroidissement primaires et secondaires . S’ensuivirent réchauffement des combustibles, explosion des structures et dégazages volontaires pour limiter la pression dans les installations, pertes d’étanchéité et ruissellements (notamment des eaux de refroidissement issues de l’aspersion volontaire : lances à incendies- hélicoptères…). Un rejet massif de radionucléides dans l’atmosphère et l’eau a eu lieu.

Conséquences sur les productions agricoles et produits de la pêche japonais

Les dépôts de radionucléides sur les végétaux (notamment les fourrages et les légumes-feuilles, type épinards …) ont entraîné une contamination de certains animaux et de leurs productions par les fourrages (bovins et paille de riz). Une contamination des produits de la mer à proximité de la centrale après rejets directs liquides (aspersion …) et dépôts indirects (rejets aériens des dégazages de décompression)a aussi été observée.

Préoccupations liées à la sécurité sanitaire des français (métropole et DROM-COM)

Il n’y a pas de préoccupation quant à l’exposition (exposition externe aux rejets radioactifs ou interne si les aliments locaux étaient trop contaminés) liée à la consommation de denrées produites sur le sol français.

En ce qui concerne les risques liés à l’ingestion d’aliments japonais contaminés, l’Union européenne a adopté le 25 mars 2011 le règlement (CE) n°297/2011 de contrôle des aliments :

- contrôles japonais avant l’exportation pour une liste de préfectures japonaises « à risque » ; - contrôles à l’entrée Union européenne (au moins 10% pour les préfectures « à risque », 20% pour les autres, avec possibilité, pour les Etats membres qui le souhaitent, d’augmenter les taux de contrôle).

Les niveaux maximaux admissibles fixés au Japon sont aussi ceux retenus dans le règlement de contrôle, pour rationaliser les analyses de part et d’autre. Ce règlement est évolutif en fonction de la connaissance de la situation au Japon et est révisé régulièrement. Des dispositions complémentaires ont été retenues en France. Ainsi, dès la mise en œuvre de ce règlement, 100% des denrées animales étaient contrôlées à l’import. Par ailleurs, les produits de la mer issus de tout l’océan Pacifique, y compris au large des côtes américaines, font l’objet de contrôles renforcés pour leur qualité radiologique à leur arrivée en France, quel que soit le pays d’origine de la flotte de pêche. Enfin, il est important de noter que les quantités de denrées (notamment animales)  importées sont faibles (nulles pour les productions terrestres, très peu de produits de la mer).

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