Nucléaire Radioprotection et Internet

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30 octobre, 2010

Une forte activité liée au démantèlement et à l’assainissement des installations nucléaires de base

Classé dans : Info — deedoff @ 19:44

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Depuis janvier 2008, le programme d’assainissement des laboratoires et installations nucléaires du centre de Fontenay-aux-Roses s’est structuré autour d’un projet baptisé Aladin. Co-piloté par la Direction de l’énergie nucléaire (DEN) et la Direction des sciences du vivant (DSV) du CEA, ce projet utilise le retour d’expérience du projet Passage, un projet analogue qui prend actuellement fin à Grenoble. Aladin vise quatre objectifs majeurs : la maîtrise de la sûreté et de la sécurité, la maîtrise des ressources humaines, la maîtrise des coûts et des délais, le développement de la communication.

Les opérations d’assainissement-démantèlement des installations nucléaires de base du centre, notamment à l’intérieur du bâtiment 18, se poursuivent à un rythme soutenu. L’année 2009 a été marquée par la fin de la vidange de la cuve B de Petrus, un chantier qui, par sa longueur et ses difficultés techniques, illustre à quel point les travaux de dénucléarisation peuvent s’avérer complexes.

Pétrus est une installation de recherche conçue à la fin des années 60 pour la préparation et l’étude des éléments transuraniens. Actuellement en cours d’assainissement-démantèlement, elle est composée d’une chaîne blindée et d’un ensemble de cuves pour l’entreposage des solutions traitées et des effluents liquides générés. En 1974, une fuite est survenue dans le local des cuves, le rendant inaccessible. La vidange des cuves étant un préalable aux opérations d’assainissement, des opérations de pompages
ont été tentées dès le début des années 80. Entre 1982 et 1998, deux cuves (A et C) ont pu être vidées en passant par les circuits existants, mais plusieurs essais sur la cuve B sont restés infructueux. Un équipement spécifique a donc été développé. En mars 2007, après autorisation de l’Autorité de sureté nucléaire, le relevage des effluents de la cuve B a commencé pour se terminer en octobre 2009, mettant ainsi un terme à plusieurs années d’un difficile chantier.

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Nucléaire : attention, les travailleurs sont fatigués et démotivés

Classé dans : Info — deedoff @ 10:19

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Privatisation, flexibilisation, nouvelles méthodes de management : ces logiques déstabilisent les communautés de travail et créent un nouveau risque industriel.

L’opinion publique devient sensible à l’idée que l’organisation du travail et les nouvelles formes de management peuvent être la cause d’un malaise profond au sein des entreprises. Cette souffrance débouche sur une violence contre soi-même (les suicides en entreprise en sont la manifestation extrême) et contre les autres (harcèlement et formes graves d’agression physique). Des mesures urgentes sont à prendre. Un autre aspect du problème est plus souvent ignoré : les logiques managériales gangrènent aussi la qualité du travail. Elles sont en ce sens le vecteur d’un accroissement significatif des risques industriels

Ces logiques ont été introduites au sein d’EDF. Elles sont désormais bien établies dans un contexte marqué par le vieillissement du parc nucléaire. Les interrogations des physiciens et des chimistes sur le comportement du matériel en situation de vieillissement se multiplient. Des recherches sont d’ailleurs engagées. Ces questions entrent en résonance avec celles des sociologues et des psychologues du travail sur l’usure des salariés dont les compétences et la capacité de faire correctement leur travail se trouvent ébranlées par les modes d’organisation et les conditions de mobilisation managériales. Ces risques se précisent au fil des enquêtes de terrain. Il est de notre responsabilité de chercheurs de les porter au débat public.

Les directions ont parfois conscience du malaise qui frappe l’entreprise. Mais il n’est pas certain que les séances de massage proposées aux salariés stressés du nucléaire soient une réponse à la hauteur des enjeux et des risques de cette activité. Les « challenges » commerciaux conduisant les agents à venir travailler déguisés en cow-boys ou l’incitation à choisir un animal familier pour égayer la vie d’un service, ne sont pas non plus des mobiles suffisants pour des salariés en perte de professionnalité. Deux croyances font écran pour appréhender les nouvelles menaces liées au travail.

D’une part, le progrès technique pourrait compenser l’imperfection de l’opérateur : la machine serait infaillible. D’autre part, l’amélioration des modes de contrôle et de traçabilité limiterait les erreurs. Ces arguments sont toutefois fragiles. Car pour se conformer aux impératifs de rentabilité financière, les agents sont parfois conduits à ruser avec les normes et les contrôles. On l’a vu dans un autre contexte avec l’affaire Kerviel : ni la technique, ni le contrôle n’ont été en mesure de prévenir les opérations de camouflage qui ont coûté prés de cinq milliards d’euros à la Société générale.

A EDF, les conséquences ne seraient pas seulement financières. Elles engagent la santé publique et la préservation de l’environnement.

L’usure psychologique et sociale des salariés d’EDF n’épargne aucune catégorie du personnel. On la repère maintenant chez les cadres. Elle ne s’explique pas uniquement par le déclin des finalités de service public au profit des buts de performance financière. Le changement est aussi structurel. L’entreprise de service public s’est d’abord séparée de GDF. Devenue société anonyme, elle s’est fractionnée en plusieurs filiales distinctes. Les réseaux professionnels qu’avaient tissés les agents se sont disloqués. Toute une part de la coopération construite sur le long terme se trouve anéantie. La compréhension fine des rouages de l’entreprise sur laquelle reposaient en partie l’efficacité et la réactivité des agents vient d’être détruite.

Les restructurations touchent en fait le cœur de l’activité des salariés. Les agents parlent d’une frénésie de changements. Celle-ci déstabilise perpétuellement le travail des équipes. Tout est à réinventer en permanence : les savoirs adaptés, les réseaux nécessaires à l’accomplissement du travail. L’individualisation de la gestion des agents ne facilite pas ces adaptations collectives.

Les nouveaux risques dans la sphère du travail

Le brouillage des repères crée des formes de désapprentissage dans un contexte de pression du court terme. La transmission des savoirs est devenue problématique. Soucieuse de s’émanciper de la culture de service public largement véhiculée par les anciens agents, l’entreprise ne leur permet plus de former les jeunes recrutés par la pratique du travail en binôme. L’acculturation fait son chemin sur le plan des valeurs, mais aussi sur le plan des métiers.

L’externalisation du travail et le recours à la sous-traitance sont massifs à EDF. Dans les centrales nucléaires par exemple, les arrêts de tranche, période essentielle de maintenance, sont marqués par l’arrivée d’une multitude d’entreprises sous-traitantes elles-mêmes constituées de salariés précarisés et tournants. Le rôle des agents se réduit souvent à la surveillance et au contrôle des prestataires en charge des opérations. La compétence technique échappe douloureusement à ces professionnels, tandis que l’expérience des travailleurs sous-traitants se disperse au fil des déplacements entre les centrales.

Voilà quelques éléments sur lesquels il est urgent de réfléchir pour éviter des catastrophes dont les conséquences humaines et environnementales seraient irréversibles. Les implications de l’angoisse au travail ne s’arrêtent pas aux frontières de l’entreprise. Comme le nuage de Tchernobyl se jouant des limites du pays, elles les transgressent. La concentration de la puissance industrielle et financière, l’emprise de l’organisation immédiatement rentable au détriment de l’institution porteuse de cohésion sont telles aujourd’hui que les nouveaux risques dans la sphère du travail, sont fondamentalement devenus des risques globaux et donc un enjeu de société.

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29 octobre, 2010

Une mission de la Commission européenne vérifie la bonne application par la France des dispositions du traité Euratom relatives au contrôle de la radioactivité autour des anciennes mines d’uranium

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Une équipe de trois experts de la Commission européenne s’est rendue du 14 au 16 septembre 2010 sur les anciens sites miniers uranifères exploités dans le Limousin par COGEMA (devenue AREVA). Leur mission avait pour but de vérifier la bonne application en France de l’article 35 du traité Euratom sur les anciens sites miniers d’uranium. Cette visite de vérification, dont l’organisation a été pilotée par le Comité Technique Euratom (CTE), visait à passer en revue les dispositions prises en France pour assurer le contrôle et la surveillance des anciens sites miniers uranifères ainsi que des taux de radioactivité dans l’environnement alentour.

 

A cette occasion, les experts de la mission Euratom ont entendu :

 

des représentants de l’exploitant AREVA qui ont montré, au cours de visites sur plusieurs anciens sites miniers du Limousin, les moyens de contrôle mis en œuvre ainsi que les résultats des prélèvements et mesures réalisés ;

des représentants du ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM) et de la DREAL[2] Limousin, en charge des anciens sites miniers uranifères, qui ont présenté les actions menées respectivement au niveau national et en Limousin pour assurer le suivi et le contrôle de ces sites ;

des représentants de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui ont rappelé les actions menées dans le cadre du plan national de gestion des déchets et des matières radioactifs (PNGMDR) pour assurer la gestion à long terme des anciens sites miniers uranifères et plus particulièrement des stockages de résidus miniers. L’ASN a également présenté le Réseau National de Mesure de la Radioactivité dans l’Environnement[3].

des représentants de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui ont présenté les mesures de la radioactivité dans l’environnement réalisées par l’institut ainsi que les actions d’expertise qu’il mène sur le sujet pour le compte du MEEDDM ou de l’ASN.

 

L’ASN prend note de l’impression positive de la Commission sur l’organisation générale mise en œuvre par les pouvoirs publics français et par AREVA pour le respect de l’article 35 du traité Euratom sur les anciens sites miniers d’uranium.

 

La Commission européenne a réalisé en France, depuis 1994, huit vérifications au titre de l’article 35 du traité Euratom. Cette mission est la première qui concerne les anciens sites miniers uranifères. Les missions les plus récentes avaient eu lieu sur l’usine de retraitement de la Hague en 2005 et l’usine EURODIF de Pierrelatte en 2008.

 

Le rapport de la Commission sera officiellement transmis aux autorités françaises pour observations dans le courant de l’année 2011. Le rapport final et les réponses apportées par la France seront rendues publics.

 

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Risque de pollution radioactive d’un État voisin : nouvelles recommandations

Classé dans : Info — deedoff @ 4:36

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La Commission européenne vient d’émettre ses nouvelles recommandations concernant les informations qui doivent lui être transmises en cas de projet entraînant un risque de pollution radioactive dans un autre État membre. Elles remplacent l’ancienne recommandation 99/829/Euratom.
Informations à transmettre en cas de risque de contamination radioactive
L’article 37 du Traité Euratom oblige chaque État membre à fournir à la Commission certaines données lorsque des projets susceptibles d’entraîner une contamination radioactive dans un autre État membre sont mis en œuvre, et ce avant que le projet ne soit autorisé. La Commission émet alors son avis dans les six mois.
Les anciennes recommandations de la Commission concernant les situations dans lesquelles ces informations doivent être transmises et les données qui doivent lui être envoyées pour chaque type de situation, qui dataient de 1999, sont maintenant remplacées par de nouvelles recommandations. [Lire la suite]

Date de promulgation : 11/10/2010
Date de publication : 27/10/2010

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Plusieurs délégations ont réitéré leur volonté d’intégrer le comité scientifique de l’ONU sur les rayonnements ionisants

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Plusieurs délégations ont, ce matin [28/10/10], devant la Quatrième Commission, réaffirmé leur volonté d’intégrer le Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR). Créé en 1955, ce Comité initialement chargé de réunir les informations sur les effets des radiations ionisantes sur l’être humain et sur son milieu, s’est, au fil des années, penché sur les nouveaux défis, comme par exemple les radioexpositions accidentelles et l’exposition professionnelle aux sources artificielles de rayonnements.

Lors de la présentation du travail de son Comité, le Président de l’UNSCEAR, M. Norman Gentner, a rappelé les principales sources de radioactivité auxquelles sont soumis les êtres vivants. Outre les radionucléides naturels présents dans les sols et les roches, M. Gentner a fait état des nouvelles sources de radioexpositions engendrées par les activités militaires et pacifiques, telles que les essais nucléaires dans l’atmosphère et leurs retombées sur terre, et la production d’énergie électrique par les centrales nucléaires. Docteur de formation, le Président de l’UNSCEAR a fait part de sa préoccupation concernant l’exposition médicale qui est aujourd’hui la principale source d’exposition artificielle à la radioactivité.

Si plusieurs délégués ont noté l’augmentation de l’énergie nucléaire et la nécessité pour le Comité de poursuivre ses études sur cette question, d’autres orateurs se sont dits préoccupés par la question des effets des rayonnements à faible dose. Les représentants de l’Ukraine et du Bélarus ont, à cet égard, précisé que ces pays participaient à des études sur les conséquences des retombées de l’accident survenu en 1986 à la centrale nucléaire de Tchernobyl. M. Gentner a, d’ailleurs, précisé que le Comité continuait à évaluer les risques sur les populations de la région et notamment les conséquences génétiques de tels rayonnements.

Par ailleurs, au cours du débat général, plusieurs pays ont rappelé leur volonté d’intégrer le Comité. L’UNSCEAR est actuellement composé de 21 membres et les ressources limitées dont il dispose, ont retardé l’examen de l’intégration de six nouveaux pays, à savoir l’Ukraine, le Bélarus, le Pakistan, l’Espagne, la République de Corée et la Finlande.

État membre du Comité scientifique, le représentant de l’Inde a expliqué que son pays refusait de partager son statut avec un autre, notamment sur la base de la représentation régionale. Il a rappelé que pour des raisons financières et logistiques, le Comité n’était pas en faveur d’un tel élargissement. Également membre du Comité, l’Indonésie, par la voix de son délégué, a mis en garde contre une éventuelle politisation des travaux du Comité, si la question de savoir quel État devrait intégrer ou sortir était soulevée.

Les six États Membres, qui souhaitent intégrer le Comité, disposent d’un statut d’observateur. Mettant en avant la contribution de leur pays aux travaux du Comité, plusieurs ont néanmoins déploré que ce statut restreigne leur capacité à contribuer de manière substantielle aux discussions et aux prises de décisions du Comité.

Enfin, les représentants de l’Australie et des Îles Marshall se sont félicités du consensus trouvé entre les États Membres sur le projet de résolution, qui, cette année, prend en compte les effets des radiations atomiques aux Îles Marshall, à la suite des essais nucléaires réalisés par les États-Unis lorsque les Îles Marshall étaient sous le régime de tutelle des Nations Unies.

La Quatrième Commission se réunira lundi 1er novembre, à 15 heures et entamera son débat sur le point relatif à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). [Lire la suite]

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26 octobre, 2010

Exposition chronique à des faibles doses de rayonnement ionisant

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Une faible dose de rayonnement correspond à une dose inférieure à 100 millisieverts.

Le sievert est l’unité qui permet de quantifier le risque lié à une exposition à des rayonnements ionisants, il évalue l’impact du rayonnement sur la matière vivante. Il permet donc de comparer l’effet d’une même dose délivrée par des rayonnements de nature différente sur des tissus qui n’ont pas la même sensibilité aux radiations.

Nous sommes tous exposés à une radioactivité naturelle, plus ou moins importante suivant la région dans laquelle nous vivons, et éventuellement une radioactivité artificielle dans le cadre de l’activité professionnelle, ou à l’occasion d’examens d’imagerie médicale, etc

Radioactivité naturelle
Du radon, gaz radioactif se trouve naturellement dans l’atmosphère, il résulte de la désintégration d’infimes traces d’uranium présents dans le granite. La radioactivité naturelle est très variable suivant les régions.
Dans certaines régions du Brésil, au Sud-Ouest de l’Inde la radioactivité naturelle équivaut à une dose moyenne de 30 mSv par an, alors qu’à La Paz en Bolivie à plus de 3 000 m d’altitude elle est de 2 mSv par an.
En France le radon nous expose à une dose moyenne de 1,4 mSv par an.
Tout voyage en avion expose également à une irradiation d’origine naturelle.

Radioactivité artificielle
La radioactivité naturelle vient s’ajouter à la radioactivité artificielle.
L’exposition des patients à l’irradiation d’origine médicale a augmenté, elle est désormais de 1,3 mSv par an.
Actuellement la Commission internationale de protection radiologique recommande que la population générale ne soit pas exposée à plus de 1 mSv par an ajoutée à l’exposition naturelle.

Pour les travailleurs le seuil est de 20 mSv par an

De nombreuses études sont en cours pour tenter d’évaluer les effets à long terme de ces expositions chroniques à de faibles doses. En effet, extrapoler les effets des fortes doses à ceux des faibles doses ne reflète pas la réalité.

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La vérité sur les déchets radioactifs: Sur un site grand public

Classé dans : Info — deedoff @ 11:46

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Déchets d’activités de soins à risque infectieux, ou DASRI déchets issus des centrales électronucléaires, qui n’ont as encore de sigle. Certaines activités humaines génèrent des déchets, et il faut bien en envisager la gestion, le stockage de sécurité, voire leur élimination… Si les Français se savent protégés des DASRI par des mesures strictes et une législation ad hoc, qu’en est-il des déchets radioactifs. La polémique à leur sujet s’est pour l‘instant calmée. Rappel : la France dispose du parc électronucléaire le plus important du mode. 

 

Profitant de l’accalmie,  l’ANDRA, Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, propose le premier site grand public sur le sujet, créé à son l’initiative. Illustré, riche et facile d’accès, déchets-radioactifs.com propose une vulgarisation scientifique sur l’origine, le conditionnement et le stockage des déchets radioactifs en France.

 

On y accède à de nombre de sources documentaires, écrites et visuelles, éléments dessinés et photographiques, textes officiels concernant la gestion des déchets radioactifs.

La réglementation et la transmission aux générations futures sont également abordées pour une vision globale de ce dossier, le site étant conçu autour de quatre rubriques.

1.     Au cœur de la radioactivité, une rubrique pédagogique, scientifique et historique. Qu’est-ce que la radioactivité ? Comment la mesure-t-on ? Depuis quelle époque sait-on reproduire et exploiter ce phénomène naturel, pour quels usages ? D’où viennent les éléments radioactifs ?

2.     Les déchets à la loupe : origine, classification, inventaire et risques. Cette rubrique détaille notamment le classement officiel des déchets radioactifs en 5 catégories selon leur niveau de radioactivité et leur durée de vie. On y apprend que si la totalité des déchets radioactifs français atteint 2 kilos par habitant et par an, 90 % d’entre eux présentent une très faible activité ou sont à durée de vie courte. Les plus dangereux représentent en poids 3 pièces de 1 euro par an et par habitant.

3.     Le tour des solutions ou comment la France gère ses déchets radioactifs. Ici, le site dévoile en toute transparence le mode de gestion de nos déchets radioactifs : transport, conditionnement, stockages en surface, projets de stockages en profondeur, autorités de contrôle, recherche et développement, financement et réglementation.

4.     Le défi de la science et de la technique, science et société. Plus scientifique, cette rubrique permet de saisir la complexité de la gestion des déchets radioactifs. Cette gestion se situe au croisement de diverses disciplines, nécessitant l’étude de phénomènes complexes et de leurs interactions. Dans cette rubrique, la science est aussi confrontée aux questions de société.

 

Comme le souligne Marie-Claude Dupuis, directrice générale de l’ANDRA, la gestion des déchets radioactifs implique de nombreux domaines scientifiques : sciences de la Terre, de la vie et de l’environnement, physique et chimie des matériaux, simulation numérique, climatologie, sciences humaines et sociales…

 

Les géosciences sont primordiales : il faut étudier de près les roches identifiées dans les centres de stockage profond, et connaître avec certitude leur évolution sur des dizaines, voire des centaines de milliers d’années. « Nous travaillons ainsi avec des chercheurs du monde entier : physiciens, chimistes, géologues, géophysiciens, météorologistes, informaticiens… L’ANDRA collabore ainsi avec plus de 80 laboratoires universitaires ou appartenant à des grands organismes de recherche en France et participe à plusieurs programmes européens ».

 

Source : Communication ANDRA, site : www.dechets-radioactifs.com

 

La science perçue par les Français

Classé dans : Info — deedoff @ 6:07

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D’après un sondage réalisé par l’Institut CSA pour le ministère de la recherche, « 95 % des personnes interrogées pensent que la science est ‘utile à la société’ et qu’elle leur ‘inspire confiance’ à 80 % », rapporte Le Figaro. « Elles sont seulement 60 % à se dire intéressées, ‘un peu ou pas du tout’ par ce sujet ». Par ailleurs, « 64 % d’entre elles estiment que les médias ne parlent ‘pas assez’ des avancées de la recherche ». Sur ce dernier point, Valérie Pécresse considère que « la télévision ne propose pas suffisamment d’émissions scientifiques du type ‘C’est pas sorcier’ ».

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25 octobre, 2010

Radioactivité à petite dose: Quel impact ? A quels seuils ?

Classé dans : Info — deedoff @ 19:43

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Cancer, cataracte, problèmes cardiovasculaires ou immunitaires…Différentes pistes doivent être étudiées à l’échelle européenne pour découvrir les possible effets sur la santé de faibles doses de rayonnements ionisants d’origine naturelle, médicale ou industrielle.
« On ne comprend pas bien la réponse de l’organisme à des faibles doses de rayonnements ionisants », a souligné mercredi le directeur général de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) Jacques Repussard.
Au-delà du risque de cancer, l’exposition à des faibles doses de radioactivité pourrait être à l’origine de cataractes, atteintes du système cardiovasculaire, voire du système nerveux central. Mais, « on ne connaît pas les seuils », c’est-à-dire les doses minimales à risque, a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
Dans le cadre de la plate-forme européenne MELODI (Multidisciplinary European Low Dose Initiative), 15 instituts de onze pays veulent coordonner leurs recherches interdisciplinaires pour étudier la « variabilité individuelle », « les effets non cancérogènes des rayonnements » ou encore « la sensibilité tissulaire au cancer ».
C’est « un agenda à long terme, dix à vingt ans de travail », selon Gilles Bloch, directeur des sciences du vivant au CEA.
Le système international de radioprotection s’est appuyé sur les effets sanitaires des bombes d’Hiroshima et Nagasaki constatés sur des cohortes de survivants.
A fortes doses, des effets « déterministes » mettent en relation directe une pathologie avec la quantité de radiations reçue. A doses moyennes, les scientifiques font état d’effets aléatoires, avec un risque à long terme de cancer (mais pas une certitude) d’autant plus important que la dose est élevée.
Mais pour les « faibles doses », inférieures à 100 milliSievert (mSv), le risque relève de la simple « extrapolation » à partir des effets des fortes doses, sans seuil. « Aussi faible soit la dose, le risque existe », résume Sylvie Chevillard, chef du service de radiobiologie expérimentale du CEA.
Avec les progrès de la génomique, l’étude de l’ADN, des protéines chargées de le réparer lorsqu’il est lésé par la radioactivité et des cascades d’interaction au sein des cellules, les chercheurs espèrent réussir à mieux comprendre les processus à l’oeuvre.
En France, l’exposition annuelle moyenne aux rayonnements ionisants est de 3,7 mSv par personne et par an, dont 2,4 dus à la radioactivité naturelle (radon, rayons cosmiques..), 1,3 aux diagnostics médicaux et 0,03 aux activités industrielles.
Considérée par le public comme de la « bonne radioactivité », l’exposition d’origine médicale représente un tiers du total, a souligné un expert de l’IRSN, Jean-René Jourdain.
Même si la dose maximale annuelle admissible est fixée à 20 mSv pour les salariés du secteur nucléaire, des doses de 100 mSv peuvent être « facilement accumulées en quelques années », selon M. Repussard, par des personnes, enfants compris, subissant de nombreux scanners, s’ajoutant à l’exposition naturelle.
Des études sont en cours sur 5.000 mineurs d’uranium suivis depuis plus de trente ans, sur des dizaines de milliers d’autres travailleurs du nucléaires, ainsi que sur quelque 30.000 enfants ayant subi un examen scanner avant l’âge de 5 ans.
Chez 18.000 enfants vivant dans une région de Russie contaminée par les retombées de Tchernobyl, il s’agit d’identifier d’éventuelles cataractes ou arythmies cardiaques liées à au césium-137, a précisé M. Jourdain. Le risque de cataracte est aussi surveillé chez les cardiologues exposés de façon chronique aux rayons X.

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Une appellation radioactive

Classé dans : Info — deedoff @ 19:41

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En un coup d’oeil, en quittant le somptueux hôtel le Domaine du Colombier à Malataverne (département de la Drôme), on comprend tout: une magnifique vallée, des vignes, encore des vignes et puis, tout en bas, les deux énormes cheminées fumantes de la centrale nucléaire.

Devant ces deux cheminées, on distingue la silhouette squelettique de quelques éoliennes plantées là comme de futiles excuses pour mieux faire passer la pilule du nucléaire.

Nous sommes ici devant la centrale du Tricastin, du même nom que la modeste appellation Coteaux du Tricastin, sise à la pointe nord-est du Rhône méridional (au nord du sud, quoi!).

Voilà bien le problème pour les vignerons du coin: cohabiter avec un voisin pareil à une époque où de plus en plus d’amateurs de vin recherchent du vrai, du pur, du bio, du nature!

Les cheminées d’une centrale nucléaire, ça cadre plutôt mal sur l’étiquette d’un domaine viticole. Comme le nom d’une centrale sur votre appellation. Surtout que cette centrale a connu un incident (un déversement d’environ 75 kg d’uranium) en juillet 2008, accentuant sa triste renommée.

«Ah oui, la centrale»

Déjà douteuse à cause de la proximité de la centrale, la «marque de commerce» Tricastin est devenue radioactive depuis l’incident.

Les vignerons de la petite appellation ont, au cours des dernières années, entendu toutes les blagues (plates, selon eux) et les jeux de mots, du genre Château Tchernobyl ou Domaine de la Radioactivité, et ils ne les trouvent plus drôles du tout.

Des clients (les Néerlandais, notamment) ont abandonné massivement la région et ses vins et les ventes en France périclitent.

«Partout en France, à Lille, Paris et ailleurs, on participe à des salons et les gens nous disent: Ah oui, la centrale… Et ils évitent notre stand sans même goûter nos vins. Alors, forcément, ça nous agace un peu», explique Henri Bour, patriarche du Domaine de Grangeneuve et président de l’association des vignerons du Tricastin.

«Nous avons même des amis qui ont annulé une commande pour un mariage parce que l’autre famille ne voulait pas de vin du Tricastin», ajoute M. Bour, franchement découragé.

Conscient de l’aversion des consommateurs pour l’appellation qu’il cherche à valoriser depuis des décennies, M. Bour s’est résolu à faire l’impensable il y a quelques années: il a mis le nom Coteaux-du Tricastin sur la contre-étiquette, cachant en quelque sorte l’origine de son vin.

«J’ai commis le crime suprême, dit-il, contrit. Mais, comme ça, les consommateurs prennent au moins le temps de regarder la bouteille sur les tablettes des magasins.»

Les vignerons du Tricastin s’apprêtent à faire un geste encore plus radical: enterrer carrément l’appellation Coteaux-du-Tricastin et la remplacer par une nouvelle, Grignan-Les Adhémar, dans l’espoir de conjurer les ondes négatives liées à la centrale voisine.

Au Domaine Grangeneuve, on adoptera cette nouvelle appellation (qui arrive aussi avec un nouveau cahier des charges et de nouvelles exigences qualitatives pour l’appellation) dès cette année, pour le millésime 2010, mais plus largement, ce sera en 2011 dans la région.

Échaudé, M. Bour, qui a repris le vignoble de ses parents et le cédera un jour à sa fille Nathalie, craignait même que l’effet radioactif de l’appellation soit à l’origine de la diminution de ses ventes au Québec. Le Domaine Grangeneuve vendait un peu plus de 70 000 bouteilles par année au Québec dans les années 90, mais ce nombre n’a cessé de décroître depuis, jusqu’au déclassement de ses produits.

Vérifications faites auprès de la SAQ, la centrale nucléaire du Tricastin n’a rien à voir avec la disparition du Domaine Grangeneuve des succursales de la SAQ.

«Il y a eu tout simplement déplacement de la clientèle et il faut rester dynamique (NDLR: pour garder sa place dans les listes de la SAQ), explique Linda Bouchard, porte-parole de la SAQ. À la fin, ce sont les clients qui décident.»

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