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31 janvier, 2011

L’ASN et la DGT engagent une réforme des fonctions et de la formation des Personnes compétentes en radioprotection (PCR)

Classé dans : Info — deedoff @ 20:43

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L’ASN et la DGT ont fait connaître, lors des 7ème rencontres des PCR les 9 et 10 décembre 2010, leur position conjointe sur l’évolution souhaitable des fonctions et de la formation des Personnes compétentes en radioprotection (PCR).

Depuis 1986, la désignation d’une PCR est obligatoire pour toute activité nucléaire d’origine naturelle ou artificielle entrainant un risque d’exposition des personnels intervenant dans l’établissement. Sous la responsabilité de l’employeur, elle participe à la mise en place des mesures de protection contre les rayonnements ionisants et veille à leur respect. Ses missions, définies dans le code du travail, comprennent notamment la réalisation des contrôles techniques de radioprotection, la participation à la formation à la radioprotection du personnel salarié et non salarié, le suivi de la dosimétrie des travailleurs… Elle assure le lien avec les organismes de contrôle et doit être titulaire d’un certificat délivré à l’issue d’une formation à la radioprotection.

Le dispositif actuel de PCR apparaît globalement adapté à une large majorité des secteurs d’activité concernés et devra rester au cœur du futur dispositif réglementaire. Néanmoins, pour une meilleure efficacité, celui-ci peut être optimisé sur certains aspects. En particulier, une formation à plusieurs niveaux pourrait utilement être introduite, en raison de la variabilité du risque radiologique d’une installation à une autre.

L’ASN et la DGT, après consultation des groupes d’experts en radioprotection (GPRAD et GPMED) placés auprès de l’ASN, ont décidé d’engager des travaux de réforme qui viseront, dans un premier temps, à faire évoluer la formation des PCR. Ces nouvelles dispositions permettront d’instaurer une approche graduée dans la définition des exigences en matière de formation de la PCR en fonction du risque inhérent à l’activité et à consolider les connaissances pratiques des PCR. Ainsi, à l’horizon 2011, des aménagements réglementaires seront apportés à l’arrêté du 26 octobre 2005 relatif aux modalités de formation de la personne compétente en radioprotection et de certification du formateur.

Dans un second temps, dans la perspective des futures exigences européennes , la DGT et l’ASN engageront une réflexion sur l’évolution de l’organisation de la radioprotection des travailleurs, notamment pour introduire « l’expert en radioprotection (RPE)» dans le code du travail , tout en maintenant la PCR pour les missions à caractère plus opérationnel de radioprotection et en tenant compte des évolutions qui seront apportées au dispositif de formation des PCR dès 2011.

En effet, la qualification et les missions de la PCR dans le dispositif réglementaire français actuel apparaissent comme intermédiaires entre celles de « l’officier de radioprotection (RPO) » et celles de « l’expert en radioprotection (RPE)» du projet de directive européenne. Le RPO assurera un rôle principalement opérationnel par la mise en œuvre des mesures de prévention sur le site et le RPE sera davantage chargé des missions d’expertise et de conseil auprès de l’employeur.

La stabilisation du texte communautaire par la Commission européenne devrait intervenir en 2011.

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A Marcoule, 2010 fut « une année très riche »

Classé dans : Info — deedoff @ 19:44

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Comme le veut la tradition , les différents acteurs du site de Marcoule ont présenté jeudi leurs vœux aux élus du Gard rhodanien. Le député Jean-Marc Roubaud, le conseiller général et président de la commission locale d’information Alexandre Pissas, et la vice-présidence de la Région Languedoc-Roussilllon Anne-Yvonne Le Dain, étaient présents.

CEA. Son directeur Christian Bonnet a insisté sur la mise en service d’un nouvel équipement pour la vitrification des déchets radioactifs, implanté à l’usine Areva de La Hague et baptisé Creuset froid. Il en a profité pour souligner la création d’un laboratoire commun de recherche entre le CEA et Areva sur le site de Marcoule, précisément dédié aux études sur la vitrification. L’année qui s’est écoulée a également vu progresser les recherches sur la séparation poussée des déchets les plus radioactifs, parmi lesquels l’Américium.

Sur le plan des installations nucléaires du site, 2010 a marqué les préparatifs du futur démantèlement du réacteur nucléaire Phénix, à présent définitivement arrêté. Christian Bonnet a conclu son allocution en rappelant que l’ONU avait proclamé 2011 « année internationale de la chimie ». C’est dire que les chimistes du CEA, par leur apport scientifique, seraient assurément de la partie.

Melox. Pascal Aubret, le directeur, a résumé l’année 2010 autour de la fabrication de combustibles Mox et le transfert de technologies. L’activité projets internationaux a été marquée par la signature de nombreux contrats au Royaume-Uni et aux États-Unis. Pour Pascal Aubret, il s’agit « d’une véritable reconnaissance du savoir-faire des personnels de notre usine de recyclage. »

Dans le cadre de son activité de fabrication de combustibles Mox, il a souligné la signature de contrats avec le Japon, d’un contrat de traitement-recyclage avec son client historique EDF, qui assure le développement de ses activités sur le long terme, à l’horizon 2040. « Le Japon s’affirme aujourd’hui comme le 2e client de notre établissement après EDF, où quatre réacteurs produisent aujourd’hui de l’électricité grâce aux combustibles fabriqués à Melox. » La diversification de ses productions conduit aujourd’hui le site à renforcer sa politique d’investissements pour la période 2010-2013.

Areva Marcoule. Son directeur Dominique Guilloteau a donné une visibilité de l’activité de démantèlement au sein d’Areva à travers son regroupement sous la même bannière : la BU Valorisation. Il a affirmé que « l’avancement des chantiers de démantèlement opéré pour le CEA était au rendez-vous pour la première phase de contractualisation (à fin 2010, Ndlr) ». Il a relevé les excellents résultats en matière de sécurité, sûreté et environnement.

Socodei. À l’occasion de la cérémonie, Yves Canaff, directeur général de Socodei, a rappelé les points marquants, parmi lesquels « une production en croissance pour le traitement des déchets liquides, stable pour les déchets solides et en baisse pour les déchets métalliques ».

La finalisation des contrats avec EDF et Areva ouvre une perspective de dix ans d’activité avec ses deux principaux clients. Socodei a poursuivi la croissance de ses effectifs, passant la barre des 200 salariés à fin 2010.

L’impact économique de Socodei sur la région reste élevé : deux tiers des achats se font en proche région (Languedoc-Roussillon, 21 M ; Paca, 4,5 M et Rhône Alpes, 3,4 M ).

Pour 2011, Socodei « poursuit ses efforts dans le domaine de la sûreté en étroite collaboration avec l’ASN, prépare un nouvel atelier pour traiter les racks de piscines EDF et compte augmenter de 50 % le recyclage des déchets métalliques », tout en mettant en service une nouvelle station de traitement de ses effluents liquides. Preuve que l’année qui débute sera aussi chargée que la précédente.

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Réseau de Rayons X et Gamma

Classé dans : Info — deedoff @ 19:38

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Le L2C propose 2 dispositifs expérimentaux dédiés à la diffusion centrale des Rayons X (SAXS). Ce service est une composante du « Réseau de Rayons X et Gamma de l’UM2 » dirigé par M. Jean-Claude Jumas (Institut Charles Gerhardt de Montpellier) qui regroupe des dispositifs expérimentaux Rayons X situés dans des laboratoires de l’ICGM et du L2C.

Ce réseau est reconnu par la région LR en tant que GPTR (Grand plateau technique pour la recherche).

Les dispositifs expérimentaux du réseau sont ouverts aux utilisateurs extérieurs de toutes disciplines scientifiques, physiciens, chimistes, biologistes, agronomes, pharmaciens…et ont également pour vocation de soutenir les entreprises privées régionales.

Concernant les dispositifs SAXS de la plateforme Rayons X du L2C, plus de 50% du temps de faisceau est alloué aux utilisateurs extérieurs. Le service SAXS du L2C possède un partenariat avec l’ICSM (Institut de Chimie Séparative de Marcoule, CEA Marcoule) dans le but d’offrir aux utilisateurs régionaux, nationaux et internationaux un accès unique à des dispositifs SAXS complémentaires.

Les dispositifs SAXS du L2C sont dédiés à l’étude structurale de matériaux/nanomatériaux/nano-systèmes de faible densité (microémulsions, liquides complexes, systèmes biologiques, systèmes colloïdaux, matériaux mésoporeux, gels, nanocomposites, nanomatériaux…). Le service SAXS de l’ICSM est lui adapté à l’étude de nanomatériaux de plus forte densité (Verres nucléaires, nanomatériaux métalliques, systèmes complexes…).

Contacts :
service « Rayons X / SAXS » du L2C : Philippe DIEUDONNE
service SAXS de l’ICSM (Marcoule) : Olivier Diat : olivier.diatcea.fr
« Réseau de Rayons X et Gamma » de l’UM2 : Jean-Claude JUMAS : Jean-Claude.Jumasuniv-montp2 .fr

Web : www.rxmoss.univ-montp2.fr

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Astrid et Antares, les enfants de Phenix

Classé dans : Info — deedoff @ 19:26

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L’arrêt de Superphénix en 1997 n’a pas interrompu les recherches françaises sur les réacteurs nucléaires à neutrons rapides.

Ni les démonstrations médiatiques du collectif « sortir du nucléaire » , ni la décision allemande d’arrêter ses 17 réacteurs d’ici 2020 n’ont réussi à empêcher la création en 2001 ( à l’initiative du DOE, US Department Of Defense) du consortium international pour l’étude des générateurs de quatrième génération, qui regroupe 12 pays et Euratom.

Rappelons que l’Allemagne reste membre d’Euratom, ce qui la place dans une position ambigüe.

L’Inde, Israël et le Pakistan, non signataires du traité ne non prolifération, n’ont pu adhérer au Consortium Génération IV. Leur statut est indéterminé.

En France, le réacteur expérimental à neutrons rapides PHENIX , qui a survécu au torpillage de Superphénix, a permis au CEA de continuer à accumuler un savoir faire dans la filière de surgénération refroidie au sodium et du recyclage des déchets, ce qui le place aujourd’hui en pointe de cette technologie.

Conformément à son rôle de réacteur expérimental, PHENIX a essuyé de nombreux plâtres avant de pouvoir être raccordé au réseau pour fournir une modeste production électrique ( 140 MWe) avant d’être arrêté en tant que producteur de courant. A côté de ce rôle de production d’électricité, il a permis d’effectuer de nombreuses expériences internationales de validation des processus de transmutation des déchets radioactifs à vie longue en éléments à vie plus courte, voire en éléments non radioactifs.

Ces travaux ont été menés sous l’égide du centre ATALANTE ( ATelier Alpha et Laboratoires pour ANalyse des Transuraniens et Etudes du retraitement), situé à Marcoule.

PHENIX a été arrêté fin 2009.

Les besoins expérimentaux d’irradiation aux neutrons rapides devront désormais être satisfaits par les réacteurs japonais JOYO ou MONJU, ou chez les Russes avec BN-600.

Dans le cadre du programme Génération IV, Jacques Chirac a approuvé en 2006 le projet d’un réacteur à neutrons rapides refroidi au Sodium, d’une puissance moyenne ( 250 à 600 MWe). La décision de lancement doit être prise en 2012. Le projet ( ASTRID, Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration), pris en charge par le CEA et AREVA, est prévu pour aboutir en 2020.

Il sera financé à hauteur de 650 Millions d’euros dans le cadre du grand emprunt, et se déroulera avec la collaboration de AREVA, EDF, GDF Suez, et une collaboration internationale avec des partenaires ayant choisi les mêmes options énergétiques, comme le Japon.

La décision budgétaire de lancement est programmée pour fin 2012.

Il est évident que ce programme est suspendu au résultat des élections présidentielles de Mai 2012. Le précédent de Superphénix laisse peu de doute sur le sort de tous les projets français de surgénérateurs en cas de changement de majorité. Le pôle écologique du Parti Socialiste a été très clair sur ses intentions.

A côté du projet ASTRID, qui vise un démonstrateur industriel dans une technologie déjà expérimentée dans PHENIX et ailleurs dans le monde, AREVA et le CEA supportent également le projet ANTARES ( Areva New Technology base on Advanced gas cooled Reactor for Energy Supply) de réacteur à neutrons rapides et refroidissement à gaz ( Hélium) à haute température.

Ce projet est l’un des six sélectionnés par le Consortium Génération IV, le VHTR ( Very High Temperature Reactor ).

Le sort de ce projet est également suspendu au résultat des élections de 2012.

Deux conceptions de l’utilisation de l’énergie s’affrontent:

- D’une part un concept fondé sur un usage assez large de l’énergie, pour la dissémination du progrès technologique vers les pays émergents, afin de leur permettre d’accéder au standard de vie occidental . Ce concept induit une consommation énergétique en forte croissance, et donc la recherche de sources énergétiques abondantes.

- D’autre part un concept fondé sur une utilisation parcimonieuse de l’énergie, réduite aux besoins essentiels, compatible avec les ressources durables et non polluantes. Ce concept induit une reconsidération du standard de vie pour le rendre compatible avec les ressources énergétiques naturelles disponibles.

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26 janvier, 2011

EPR : voici le temps des colis lourds

Classé dans : Info — deedoff @ 11:48

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Arabelle, c’est le nom de la turbine de l’EPR. Des éléments importants de cette pièce essentiellevont arriver à Diélette dans les prochains jours.

Sur le chantier de l’EPR, à Flamanville, le béton cède peu à peu la place à la mécanique et à l’électricité. Des pièces, souvent très volumineuses, vont arriver ainsi par la mer, avant la fin du chantier prévu en 2014.

 

Depuis quelques jours, deux de ces colis lourds sont à Cherbourg. « Il s’agit de pièces du corps interne d’une des quatre turbines de l’EPR » confie Philippe Legrand, qui s’occupe de la communication du chantier. « Ces pièces seront emboîtées. Le corps interne de la turbine sera positionné dans la salle des machines. Il entoure les ailettes qui tournent sous la pression de la vapeur en produisant de l’électricité. »

Partis de Belfort le 3 janvier, ces éléments, fabriqués par Alstom, ont été montés sur une barge le 5 janvier à Strasbourg, avant de rejoindre Rotterdam, puis Cherbourg le 9 janvier.

Pas de houle

Une semaine plus tard, ces formes en acier de 12 mètres de long sur 8 mètres de large pour une hauteur de six mètres, attendent sous leur bâche bleue le long du quai de France.

« Nous ne sommes pas à deux jours près », commente Philippe Legrand. Pour rejoindre la cale de Diélette, deux conditions doivent être réunies : « il faut une fenêtre météo favorable, mais surtout qu’il n’y ait pas de houle. Or, il faut traverser le raz Blanchard avant d’atteindre la cale. » Cela reste le point le plus délicat pour une barge tractée par des remorqueurs. « Mais pour les acheminer, il faut aussi un coefficient de marée assez important. » L’opération de déchargement promet d’être délicate.

Ces colis ne sont pas les premiers qui rejoindront Diélette. L’été dernier, le premier colis était constitué par les GSS, les groupes sécheurs surchauffeurs. De grosses machines destinées à réchauffer la vapeur produite par l’EPR.

Trente colis

« La cale de Diélette a été construite pour éviter d’avoir à transporter ces colis par la route. En gros, il y en aura une trentaine. » Les livraisons vont désormais se succéder en 2011 et 2012.

Les prochains colis lourds doivent arriver au cours du premier semestre. « Il s’agit de trois transformateurs. Chacun pèse 280 tonnes. Ils quitteront Lyon par le Rhône, traverseront la Méditerranée jusqu’à Gibraltar et remonteront par le Golfe de Gascogne. »

A chaque fois, des opérations spectaculaires. En attendant la plus symbolique : la pose du dôme de l’EPR. Cette pièce imposante viendra coiffer le réacteur et lui donnera son aspect définitif. Celle-ci sera posée au cours du second semestre de cette année.

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EDF prêt pour les grands travaux outre-Manche

Classé dans : Info — deedoff @ 11:43

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Vue d’artiste de la future centrale de Hinkley Point. Les deux réacteurs prévus produiront chacun 1 650 MW, soit deux fois plus que les deux réacteurs combinés de la centrale existante.

Le groupe français attend une ultime autorisation pour lancer le chantier de son premier réacteur EPR en Angleterre. Une stratégie appuyée par le gouvernement britannique. 

EDF prêt pour les grands travaux outre-Manche dans Info coeur-De notre envoyé spécial à Hinkley Point (Somerset)

Le gouvernement britannique a donné lundi un signal fort en faveur du projet de construction des premiers nouveaux réacteurs nucléaires d’EDF en Angleterre, avec la visite du ministre de l’Énergie sur le site de la centrale de Hinkley Point, sur la côte Ouest du pays. Une visite d’autant plus significative que le ministre en question, Chris Huhne est un libéral-démocrate, notoirement anti­ ­­­­­nu­cléaire jusqu’à l’accord de coalition signé avec les conservateurs en mai dernier. L’intéressé fait aujourd’hui preuve de pragmatisme et défend désormais l’importance de l’atome dans le mix énergétique.

«La construction d’une nouvelle centrale nucléaire à Hinkley Point aura une contribution importante pour assurer un approvisionnement en énergie au Royaume-Uni à la fois fiable et faiblement émetteur en CO2,» a assuré Chris Huhne, les pieds dans la boue, devant les gros bâtiments cubiques de la centrale existante et à quelques centaines de mètres du site où seront construits deux nouveaux réacteurs EPR d’EDF. «Avec toutes les mesures législatives que notre gouvernement a engagées, nous sommes dans les temps pour que le premier réacteur soit prêt à la date prévue, en 2018» a-t-il promis. Les travaux n’ont pas encore débuté, mais des bulldozers et des logements temporaires pour les ouvriers sont déjà sur le site, prêts à entrer en action dès que l’autorisation aura été donnée par les autorités locales.

«Si nous voulons respecter le planning très serré qui a été fixé il faut vraiment que les travaux préliminaires de nivellement commencent dans les semaines qui viennent, et que tous les éléments, réglementaires, législatifs et techniques soient menés de front par le gouvernement», insiste, lors de la visite, Vincent de Rivaz, le patron d’EDF Energy, la filiale britannique du groupe français. Le calendrier est très tendu, «car un quart de la production d’électricité en Grande-Bretagne, principalement des centrales au charbon, trop polluantes, devra être remplacée en quinze ans», explique le dirigeant français.

 

Prix défini pour 15 à 20 ans 

 

Et si quelques mois ont été perdus depuis l’arrivée au pouvoir de David Cameron, le nouveau gouvernement travaille dur pour donner vie au grand projet de renouvellement du nucléaire en Grande-Bretagne qu’avait engagé Tony Blair vers la fin de son mandat.

Les deux réacteurs prévus à Hinkley Point, en bordure du bras de mer qui fait face au pays de Galles, seront des répliques presque à l’identique de l’EPR d’EDF à Flamanville, et produiront chacun 1 650 MW, soit deux fois plus que les deux réacteurs combinés de la centrale existante, acquise par EDF lors du rachat de British Energy il y a deux ans.

En rachetant le plus gros groupe nucléaire britannique en 2008, EDF a fait l’acquisition de huit centrales nucléaires produisant 20 % de l’électricité du pays. Mais il a surtout pris un coup d’avance sur ses concurrents intéressés par la construction de nouveaux réacteurs en ayant aussi mis la main sur les meilleurs sites capables d’accueillir de nouveaux réacteurs. Ce qu’illustre Hinkley Point, où l’emplacement des futurs EPR, un terrain de 200 hectares en bord de mer, côtoie la centrale existante.

Mais, comme l’a rappelé Chris Huhne, en cette période de grande austérité budgétaire, «les nouveaux réacteurs nucléaires seront construits sans aucune subvention publique». Vincent de Rivaz est parfaitement conscient de cette contrainte, et il a, en contrepartie, réussi à convaincre le gouvernement de la nécessité de réformer en profondeur le marché de l’énergie. «Pour limiter les risques sur nos investissements, qui vont tout de même atteindre 9 milliards de livres pour les deux premiers EPR, le gouvernement a accepté de fixer un prix plancher pour le CO2, ainsi qu’une définition du prix de l’électricité sur lequel on pourra compter pendant quinze à vingt ans.» Deux mesures cruciales attendues dès cette année.

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25 janvier, 2011

Ces travailleurs de l’Est qui construisent l’EPR

Classé dans : Info — deedoff @ 23:10

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30% des salariés de Flamanville sont étrangers. Les syndicats dénoncent leurs conditions de travail.

Pour construire le futur réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR à Flamanville, dans la Manche, EDF emploie majoritairement des travailleurs originaires des pays de l’Est. France Soir , qui révèle l’information dans son édition de mardi, indique ainsi que plus d’un millier d’étrangers sur les 3.200 salariés de l’entreprise publique sont essentiellement roumains et bulgares mais aussi espagnols ou portugais.

Il y a quelques jours, certains de ses travailleurs ont placardé sur le chantier une affichette pour exprimer leur ras-le-bol, sur lequel on pouvait lire « stress, oppression, désespoir, on en a marre ».

« C’est inacceptable »
Les syndicats s’inquiètent aussi des conditions de travail de ces salariés étrangers. « Elles ne sont pas tout à fait les mêmes que pour les travailleurs français, mais là, impossible de savoir combien ils sont payés et combien d’heures ils font réellement », assure à France Soir Jacques Tord, délégué CGT sur le chantier de Flamanville. Toujours selon ce syndicat, la grande majorité des salariés roumains, employés par Bouygues Construction, travailleraient entre 10 et 15 heures par jour. « Parfois ils commencent à 6 heures du matin pour finir à 22 heures le soir. C’est inacceptable », confie-t-il, au micro d’Europe 1.

Des contrôles difficiles à faire
Des informations difficiles à vérifier sur le terrain. En la matière, ce n’est pas l’Inspection du travail qui est compétente mais l’Autorité de sûreté nucléaire. Or, celle-ci reconnaît que les contrôles sont difficiles à effectuer, notamment car les fiches de paie sont écrites en roumain.

Du côté de Bouygues Construction, premier employeur du chantier, on explique ce recours massif à des travailleurs des pays de l’Est par le fait que ces emplois « pénibles » n’auraient pas trouvé preneurs parmi les ouvriers français. « Le recrutement effectué au niveau local n’a pas tenu toutes ses promesses, [en raison du] manque de candidats expérimentés pour des postes de gros œuvre allant de la maçonnerie au banchage en passant par le ferraillage », a précisé l’entreprise à France Soir.

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Le principe de précaution a plus nuit qu’il n’a servi

Classé dans : Info — deedoff @ 22:37

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Jean de Kervasdoué, ingénieur agronome, professeur d’économie et directeur de l’Ecole Pasteur/Cnam de santé publique, est l’auteur de nombreux ouvrages polémiques sur le système de santé mais aussi l’environnement comme récemment dans « Les prêcheurs de l’Apocalypse ».
L’ancien directeur général des hôpitaux, titulaire de chaire au Conservatoire National des Arts et Métiers, et membre de l’Académie des technologies vient de publier « La peur est au-dessus de nos moyens » aux éditions Plon qui dénonce et déconstruit le principe de précaution, érigé aujourd’hui comme prêt à penser incontournable dans la prise de décision des décideurs français.

Pourquoi vous attaquez de nouveau au principe de précaution ?
A partir d’arguments empiriques, il s’agit de proposer une analyse critique du principe de précaution. Pour prendre un exemple d’actualité, contrairement à ce que l’on entend, le principe de précaution ne s’applique pas au Mediator. Dans le cas du Mediator, on savait malheureusement depuis 1998 que ce produit était non seulement dangereux mais aussi inutile.
Il ne s’agit donc pas de précaution puisque le principe de précaution dit qu’il faut agir en cas d’incertitude, par des mesures proportionnées. Dans le cas précis du Mediator, il n’y avait pas d’incertitude, et s’agissant des mesures, le moins que l’on puisse dire c’est qu’elles n’ont pas été proportionnées.

Considérez-vous que la prudence est mauvaise conseillère ?
Le débat sur la prudence est un débat qui remonte aux philosophes grecs. La prudence est une vertu. Je ne m’élève pas contre la prudence, mais contre quelque chose de très précis, placé dans la charte de l’environnement, en préambule de la Constitution française, qui dit qu’en cas d’incertitude on peut prendre des mesures proportionnées. Or, c’est une contradiction, ce qui est incertain ne peut pas être proportionné !

On dit qu’il faut développer la recherche. Mais pour prendre l’exemple des OGM, quelles que soient les recherches effectuées, on n’arrivera jamais à convaincre les faucheurs volontaires qui détruisent les champs d’extérieurs. Le débat est faussé.

Comment en est-on arrivé à ériger cette précaution comme un principe sacro-saint ?
Le principe de précaution a une existence internationale et avait une existence française dans la loi Barnier. Le principe de précaution est né de la volonté des pays riverains de la Mer du Nord de lutter contre la pollution du Rhin. Cela était très bien.
Mais on est passé du droit public international au droit privé, et d’un principe qui émettait des réserves dans la loi Barnier à un principe qui n’en a plus. C’est là ma critique. Dans certains cas il faut bien évidemment agir et éviter de faire n’importe quoi. Mais, le problème c’est que ce principe n’est pas défini.

Entre précaution excessive et risques, où placer le curseur ?
Il est assez facile à placer. Contrôler totalement le monde dans lequel on vit est impossible. Comme toujours, l’incertain ne prévient pas, pas plus en Tunisie que lors de la chute du mur de Berlin. Dire qu’on est capable de maîtriser des événements incertains, c’est complètement idiot.
Dans le cas de la grippe, cette logique a conduit à des erreurs lourdes de conséquences. On pensait que le virus de la grippe serait aviaire alors qu’il fut porcin, on pensait qu’il serait asiatique alors qu’il fut américain. Au moment où le virus a commencé à se diffuser, il fallait se baser sur deux paramètres, le taux de vitalité et le taux de contagiosité. A partir de ce moment là, on a pris de mauvaises directions.
La première erreur avec la grippe A, c’est qu’on a commandé 10% des vaccins mondiaux et 30% du Tamiflu mondial alors que nous ne représentons que 1% de la population mondiale. Mais surtout, l’équipe gouvernementale a refait un système de vaccination en disqualifiant les médecins, qui n’ont pas pu participer au système de vaccination.
On a donc dépensé beaucoup d’argent qu’on n’avait pas et le virus facétieux est arrivé avant les vaccins… On n’a donc pas été sauvé par le principe de précaution mais par le virus. Et résultat que j’avais d’ailleurs prévu, on fait reculer la vaccination en France puisque cette année, 10% de Français en moins ont eu recours à la vaccination par rapport à 2008.

Cette dérive n’est-elle pas le fruit de l’absence de précaution chez les décideurs pendant des années, qui a laissé se développer des scandales comme l’amiante ou le sang contaminé par exemple ?
L’amiante, c’est comme le Mediator. Invoquer le principe de précaution pour l’amiante, c’est aussi faux que pour le Mediator, parce que l’on sait que l’amiante est dangereuse depuis la fin du 19e siècle. Ça n’a rien à voir avec la précaution, on confond tout.
En ce qui concerne le sang contaminé, que malheureusement je connais très bien puisque j’ai été amené à témoigner au procès, le principe de précaution n’aurait jamais empêché cette affaire de se produire. Il y a trois affaires en une. La première est le non rejet de dons à risque de produits sanguins raison pour laquelle nous avons eu en France, un taux de transfusés touchés élevé. La seconde affaire concerne le test. Enfin, la troisième affaire concerne les produits non chauffés. Là, on a sous-estimé le risque. L’erreur était épistémologique puisque l’on était persuadé que les gens séropositifs ne développeraient pas tous la maladie.
Donc, principe de précaution ou pas, cela n’aurait absolument rien changé. C’est comme l’affaire de la vache folle. Les gens ne savaient pas qu’un prion pouvait être à l’origine d’une maladie infectieuse. Ce que je critique, c’est le fait de laisser croire ou laisser penser que l’on connaît tout, même l’incertain.
Avez-vous l’impression que les choses s’équilibrent un peu depuis quelques années ?
Est-ce qu’il y a des problèmes écologiques sérieux ? La réponse est oui. En revanche, est-ce que manger des produits bio améliore la santé, la réponse est clairement non. Il existe deux études qui montrent que ce n’est pas le cas. Le principe de précaution c’est invoquer quelque chose de manière imprécise.

Quelles sont les pistes pour équilibrer cette gestion du risque ?
Je pense que l’on n’a pas besoin du principe de précaution. Interrogez des personnes autour de vous et demandez-leur si elles connaissent un exemple où le principe de précaution a servi à quelque chose !

Ce principe aurait peut-être évité l’emploi massif de pesticides pendant de nombreuses années ?
Ce n’est pas de la précaution… Tout d’abord, il y a toujours eu des pestes et cela est naturel. Il n’y a rien de plus naturel que des eaux empoisonnées, que de la ciguë… Deuxièmement, les agriculteurs n’ont aucun intérêt, parce que ça leur coûte cher, de répandre des pesticides. Enfin, troisièmement, est-ce qu’il y a des pesticides qui ont été trop largement répandu, la réponse est oui et il est bon d’arrêter cela. Mais ce n’est pas le principe de précaution.
Quand nous mangeons, nous ingérons 10.000 fois plus de toxines naturelles que de pesticides. Les plantes fabriquent des toxines. Et quand nous regardons les traces de pesticides que nous avalons, c’est un rapport de 1 à 10.000.
Dans notre lutte contre toute trace de pesticide dans la nature, on voit réapparaître des moustiques et la dengue dans le sud de la France. On se couvre alors d’insecticides dans des proportions beaucoup plus importantes que les traces de pesticides que nous pourrions ingérer. Pour moi, il s’agit d’une méconnaissance de la nature, des agriculteurs et des problèmes d’environnement.

Plusieurs voix se font entendre depuis quelque temps qui remettent également en question ce principe de précaution, avez-vous l’impression que les mentalités évoluent ?
Oui, les gens qui pensent comme moi s’expriment de plus en plus, surtout après des scandales comme la grippe, où l’on a dépensé des milliards d’euros pour des bénéfices nuls. On doit croire en l’avenir. Pour protéger l’avenir, il faut être prudent, je ne dis pas le contraire. Mais je pense que jusqu’à présent, le principe de précaution a plus nuit qu’il n’a servi.

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Le programme de recyclage Japonais franchit une nouvelle étape

Classé dans : Info — deedoff @ 19:31

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La centrale nucléaire de Takahama, exploitée par l’électricien japonais KANSAI, a débuté vendredi 21 janvier sa production d’électricité à partir de combustibles MOX fournis par AREVA MELOX. Suite au contrat signé en 2008*, une première livraison d’assemblages combustibles avait eu lieu en juin 2010, une seconde est prévue en 2011.

La fabrication de combustibles MOX par AREVA contribue au programme de recyclage des combustibles nucléaires japonais au travers des contrats signés depuis plus de 15 ans avec les électriciens japonais : TEPCO, KANSAI, CHUBU, KYUSHU, SHIKOKU, EPDC, CHUGOKU et HOKKAIDO.

Le chargement des assemblages MOX dans le cœur du réacteur n°3 de la centrale de Takahama avait été réalisé en décembre 2010. Ces combustibles, fabriqués en 2009 à l’usine de MELOX dans le Gard (France), contiennent du plutonium de recyclage provenant des combustibles usés traités par l’usine AREVA de La Hague.

Pour Jean-Pierre Gros, Directeur des activités recyclage d’AREVA, « Ce quatrième chargement de combustibles recyclés MOX par Kansai, marque la réussite d’un partenariat long terme avec les électriciens japonais ».

Depuis 1995, l’usine de MELOX fabrique des assemblages de combustible MOX destinés aux centrales de nombreux pays dont l’Allemagne, les Etats-Unis, la France, le Japon et la Suisse. Fabriqué avec des oxydes d’uranium et de plutonium, le combustible MOX est une solution de recyclage du plutonium extrait des combustibles usés.

Avec 1 700 tonnes de métal lourd produites à ce jour, MELOX est le numéro un mondial de la fabrication de combustibles MOX. En France, 21 réacteurs, fournissant plus de 10 % de l’électricité nucléaire, utilisent du MOX. Au Japon, 4 réacteurs sont actuellement chargés de combustibles MOX : Genkai exploité par Kyushu, Ikata exploité par Shikoku, Fukushima-Daiichi exploité par Tepco et Takahama exploité par Kansai.

* Contrat signé entre MELOX SA, chargée de la fabrication du combustible MOX, et NFI, chargé de la conception du combustible pour le compte de l’électricien.

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L’association des responsables des Autorités européennes compétentes en radioprotection (HERCA) approuve l’Avis sur la justification des scanners corporels à rayons X à des fins de sécurité

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A l’occasion de sa 6ème réunion à Paris le 1er décembre 2010, HERCA[1], qui rassemble les responsables des Autorités européennes compétentes en radioprotection, a approuvé un Avis sur la justification des scanners corporels à rayons X à des fins de sécurité.

Après l’échec de plusieurs tentatives terroristes au cours des derniers mois, les technologies de scanners corporels font l’objet d’un intérêt croissant notamment dans les aéroports où leur utilisation est envisagée pour renforcer les contrôles de sécurité.
Lors de sa 5ème réunion à Oslo le 30 juin 2010, le Groupe de travail concerné au sein du HERCA a présenté un rapport qui visait à fournir aux responsables des Autorités européennes compétentes en radioprotection une base factuelle pour débattre des problèmes clés liés à l’introduction éventuelle des scanners de sécurité comme outils de contrôle des personnes et qui formulait quelques recommandations.

HERCA a reconnu le besoin de définir une approche commune en Europe concernant la justification des scanners corporels à rayons X et a décidé de rédiger un Avis sur le sujet d’après les recommandations présentées lors de la réunion d’Oslo. Une consultation approfondie visant à mieux comprendre les positions de chaque pays a finalement abouti à un consensus et l’Avis a été approuvé le 1er décembre 2010 à Paris.

HERCA convient par cet Avis que les trois principes de justification, optimisation et limitation de la dose doivent s’appliquer en totalité à l’utilisation des technologies d’imagerie à rayonnements ionisants du corps humain, quelle que soit la dose reçue par les personnes concernées lors de chaque contrôle.

HERCA a également abordé dans son Avis les aspects suivants :

l’étude de techniques d’imagerie alternatives qui n’impliquent pas d’exposition aux rayonnements, évaluant et comparant les avantages des différentes techniques et leurs risques sur la santé ;
la préférence donnée à la technique présentant le moins d’impact sur la santé si elles remplissent de manière aussi efficace l’une que l’autre les objectifs prédéfinis de sécurité ;
le besoin d’un processus de justification par des autorités gouvernementales compétentes qui soit à la fois ouvert et formalisé ;
le réexamen régulièr de la décision de justification ;
l’éducation et la formation des opérateurs ;
l’évaluation et la tenue d’un registre des expositions professionnelles ;
la gestion des scénarios d’incidents ;
la spécification technique de l’équipement et les normes d’assurance qualité ;
le respect des limites de doses légales des doses pour les employés et le public ;
les informations fournies aux employés et au public ainsi que les méthodes de contrôle alternatives envisagées le cas échéant.

En approuvant cet Avis, l’association a franchi une nouvelle étape vers son objectif final consistant à développer une approche commune en matière de radioprotection et de réglementation, notamment au sein de l’Europe.

HERCA fera parvenir l’Avis sur la justification des scanners corporels à rayons X à des fins de sécurité aux décideurs européens, et en particulier à la Commission européenne, pour leur information et pour qu’ils puissent en tenir compte lors de l’élaboration de la Directive sur les contrôles de sécurité.

L’Avis et les rapports s’y rapportant sont disponibles à l’adresse www.herca.org.

[1] HERCA a été créée en 2007 à l’initiative de l’Autorité de Sûreté Nucléaire française (ASN). Elle est présidée depuis 2008 par M. Ole Harbitz, Directeur Général de l’Autorité norvégienne de radioprotection. Ses activités sont menées par l’intermédiaire de cinq groupes de travail :

GT1 : Travailleurs itinérants et passeport dosimétrique
GT2 : Pratiques et sources non médicales
Groupe de travail sur les applications médicales
GT 4 : Gestion de situations d’urgence et niveaux d’action
GT6 : Surveillance des doses collectives reçues lors d’expositions médicales

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