Nucléaire Radioprotection et Internet

4 mars, 2011

Bilan trimestriel des événements en radiothérapie déclarés à l’ASN, classés au niveau 1 de l’échelle ASN-SFRO entre le 1er juillet et le 31 décembre 2010

Classé dans : Info — deedoff @ 21:14

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Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2010, 79 événements significatifs de radioprotection survenus en radiothérapie, dont 4 en curiethérapie, ont été classés au niveau 1 de l’échelle ASN-SFRO.

Ces événements ont concerné, pour chacun d’eux, un seul patient.

Ces événements, sans conséquence attendue pour la santé des patients, sont néanmoins analysés pour en tirer les enseignements (notamment en termes d’organisation) et éviter qu’ils ne se reproduisent.

La majorité des événements (55/79) est liée à un positionnement incorrect du patient ou à un volume traité erroné ayant entraîné une exposition d’une zone non prévue.

Pour trois événements déclarés en curiethérapie, il s’agit d’une implantation incorrecte de sources radioactives dans le volume à traiter ou du déplacement de la source en dehors du volume à irradier.

Douze événements sont dus à une erreur d’identification de patient après une défaillance humaine involontaire associée ou non à des défaillances techniques ou organisationnelles.

Dix événements concernent une erreur de dose liée soit à la réalisation, en fin de traitement, d’une ou plusieurs séances supplémentaires non planifiées, soit à une erreur de fractionnement, ou de retranscription de la dose prescrite. Un événement en curiethérapie a pour cause une erreur de calcul de l’activité des sources.

Enfin, un événement est dû à une erreur de mise en forme du faisceau lié à la mauvaise conception d’un cache.

Les événements de niveau 1 font l’objet d’investigations de l’ASN dans le cadre d’inspections spécifiques ou à l’occasion des inspections que l’ASN conduit régulièrement dans tous les centres de radiothérapie. L’ASN examine systématiquement les mesures correctives proposées après l’analyse de l’événement effectuée par le centre.

L’ASN constate que les événements ayant pour origine une anomalie du positionnement du patient restent les plus fréquents : ces événements sont le plus souvent dus à une prise en compte erronée du point de référence permettant de repérer le volume à traiter, ou à une erreur de côté à traiter, ou à la non prise en compte de décalages prévus lors de la préparation du traitement ou à la confusion entre les différents points de référence de phases de traitement successives.

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Transport de matières nucléaires: les incidents en légère baisse

Classé dans : Info — deedoff @ 20:27

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Près d’un million de colis de matières radioactives sont transportés chaque année en France et le nombre d’incidents est orienté à la baisse depuis quelques années, malgré une hausse observée en 2009, indique un rapport publié vendredi.

Bien que les convois ferroviaires de déchets nucléaires, régulièrement décriés par les organisations anti-nucléaires, soient les plus connus de ces transports, ils n’en représentent en réalité qu’une infime partie et aucun incident déclaré en 2008 et 2009 ne les concerne.

La grande majorité des transports implique en effet des matières radioactives utilisées dans le domaine médical, pharmaceutique, industriel ou immobilier, rappelle l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Le nombre des anomalies et incidents liés à ces transports a diminué en moyenne de 20% durant les années 2005 à 2009 par rapport à la période 1999-2004, selon le rapport de l’IRSN.

Aucun de ces « événements », moins d’une centaine recensés chaque année, n’a entraîné de risque pour la population ou l’environnement. Plus de 80% des événements sur la période 1999-2009 n’ont pas eu d’impact du point de vue de la sûreté, précise l’IRSN.

Selon le rapport, la hausse enregistrée pour la seule année 2009 est « principalement liée à l’augmentation des déclarations d’événements » dans le secteur médical et du cycle du combustible, qui seraient davantage sensibilisés à l’importance de signaler les anomalies.

Au total, 127 cas ont été classés au niveau 1 de l’échelle INES entre 1999 et 2009. Plus préoccupant, sur les cinq dernières années, 43% de ces incidents de niveau 1 « sont liés au vol ou bien à la perte d’un colis ».

En 2009, deux événements de ce type ont été déclarés, dont l’un concernant un colis égaré lors de son transfert en avion et qui n’a jamais été retrouvé. Heureusement, ce colis renfermait de l’iode 131 à usage médical, une substance dont la radioactivité décroît très rapidement, diminuant de moitié en 8 jours.

L’IRSN souligne toutefois le risque significatif dans ce laps de temps et la nécessité de maintenir les actions de sensibilisation à la sûreté dans les aéroports. D’autant plus qu’ils sont aussi pointés du doigt pour des chocs sur les colis radioactifs à usage médical lors des opérations de manutention, en forte augmentation en 2008 et 2009.

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Semaine 9

Classé dans : Top 3 de la semaine — deedoff @ 19:13

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Le top 3 des articles les plus visités est:

1- Les physiciens du CERN ont réussi à reproduire l’état de la matière tel qu’il existait peu après le Big Bang => A lire ici.

2- Thyroïde : trop d’ablations injustifiées => A lire ici.

3- Examens médicaux: vers une baisse des niveaux de référence d’irradiation => A lire ici.

3 mars, 2011

Areva propose son réacteur ATMEA1 au Canada

Classé dans : Info — deedoff @ 21:25

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La coentreprise ATMEA, comprenant le français Areva et le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI), a proposé le 15 février 2011, à la Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire (CCSN), l’examen préalable de conception de son réacteur ATMEA1™.
Cette démarche s’inscrit dans le projet de développement d’un « parc d’Energies Propres » à proximité de la centrale nucléaire de Point Lepreau, au Nouveau-Brunswick.

En juillet dernier, la province du Nouveau-Brunswick, l’électricien New Brunswick Power et Areva, ont signé une lettre d’intention pour développer ce parc d’Energies Propres, qui comprendrait un réacteur nucléaire de taille moyenne et des sources d’énergies renouvelables construits par Areva.

Si au terme de cet examen, le réacteur ATMEA1™ répond aux objectifs fixés par la CCSN, sa sélection pour des sites dans d’autres provinces canadiennes pourrait être envisagée.

« Il s’agit d’un pas en avant important pour le projet de Parc d’Energies Propres au Nouveau-Brunswick et pour la poursuite du renouveau nucléaire au Canada. Des projets similaires à celui-ci pourraient créer des milliers d’emplois au Canada et induire des milliards de dollars en investissements régionaux », a déclaré Jacques Besnainou, Président-Directeur Général d’Areva North America.

Le réacteur ATMEA1™ est un modèle de réacteur à eau pressurisée (REP) de génération III, d’une puissance de 1 100 MWe. Sa certification est actuellement en cours en France, et un projet de construction doit également être mis à l’étude.

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2 mars, 2011

Des lycéens analysent des données du LHC

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Du 4 au 26 mars 2011, des laboratoires du CNRS convient plus de six cents lycéens pour analyser de vraies données du LHC, l’accélérateur de particules le plus puissant du monde. Ils participeront ainsi aux Masterclasses internationales organisées avec le Cern(1) et échangeront leurs résultats avec d’autres classes du monde entier.
Alors que le LHC, l’accélérateur de particules le plus puissant au monde, s’apprête à redémarrer, le CNRS invite de jeunes lycéens dans huit de ses laboratoires pour analyser les données des toutes premières collisions entre protons obtenues en 2010. Du 4 au 26 mars 2011, 600 jeunes de toute la France deviendront ainsi chercheurs d’un jour, dans le cadre des Masterclasses internationales organisées avec le Cern, à Genève.
Redécouvrir la structure du proton ou le boson Z, reconstruire des « particules étranges » ou bien chasser le boson de Higgs seront autant d’activités proposées aux lycéens. Ils se verront ainsi confrontés à la science qui fait le quotidien des physiciens des grandes expériences du LHC. Accompagnés durant toute la journée par des chercheurs, les jeunes auront l’opportunité d’échanger par vidéoconférence avec d’autres lycéens du monde entier pour discuter en anglais de leurs résultats, à la manière des physiciens des grandes collaborations internationales.

Cette initiative fait partie en France de l’Ecole des deux infinis, un programme éducatif développé par le CNRS pour favoriser la rencontre entre le monde de la recherche, les jeunes et leurs enseignants.

Pour en savoir plus :

http://www.in2p3.fr/physique_pour_tous/aulycee/introduction.htm

http://www.physicsmasterclasses.org/index.php?cat=schedule

La liste des laboratoires CNRS et des lycées impliqués :
le Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie à Grenoble (CNRS/Université Grenoble1/Institut Polytechnique Grenoble)
- 24 mars : lycée E. Mounier de Grenoble
le Centre de physique des particules de Marseille (CNRS/Université de la Méditerranée)
- 7 mars : lycée Montgrand
- 15 mars : lycée Marcel Pagnol
- 17 mars : lycée Jean Perrin
l’Institut de physique nucléaire de Lyon (CNRS/Université Claude Bernard)
- 18 mars : lycée Ampère
le Laboratoire de l’accélérateur linéaire à Orsay (CNRS/Université Paris-Sud 11)
- 4 mars : lycée Jean-Pierre Vernant de Sèvres
- 14 mars : lycées Alain du Vesinet et lycée Camille Claudel de Troyes
le Laboratoire Leprince-Ringuet à Palaiseau (CNRS/Ecole Polytechnique)
- 10 mars : lycée Paul Langevin de Suresnes
- 24 mars : lycées Albert Einstein de Sainte-Geneviève des Bois et Pierre de la Ramée, de Saint-Quentin (Aisne)
le Laboratoire de physique nucléaire et des hautes énergies à Paris (CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université Paris Diderot)
- 21 mars : lycée Suger, Saint-Denis
- 26 mars : lycée Chaptal, Paris
le Laboratoire de physique subatomique et des technologies associées de Nantes (CNRS/Université de Nantes)
- 25 mars : lycée St Stanislas de Nantes
l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien à Strasbourg (CNRS/Université de Strasbourg)
- 9 mars : lycée international des Pontonniers (Strasbourg) et lycée Scheurer Kesner (Thann)
- 10 mars : lycée international des Pontonniers (Strasbourg) et lycée Pasteur (Strasbourg)
- 11 mars : lycées Kléber et Fustel de Coulanges (Strasbourg)

Notes :
1) L’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, laboratoire d’accueil de l’accélérateur LHC et des quatre expériences principales (Alice, Atlas, CMS et LHCb)

Contacts :
Chercheur : Nicolas Arnaud (narnaud@lal.in2p3.fr), Tél : 01 64 46 89 17
Presse : Julien Guillaume – Tél 01 44 96 46 35 – julien.guillaume@cnrs-dir.fr

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L’ASN et la Société Française de Physique Médicale (SFPM) formalisent leur coopération dans le domaine de la physique médicale

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Jean-Christophe Niel, Directeur Général de l’Autorité de sûreté nucléaire et Dominique Le Du, président de la Société Française de Physique Médicale (SFPM), ont signé, le 24 février 2011, un accord-cadre de coopération dans le domaine de la physique médicale.

La signature de cet accord formalise la coopération entre les deux institutions. Il vise à faciliter l’exercice de leurs missions respectives et à réaliser des actions communes ou complémentaires dans le domaine de la physique médicale.

L’accord cadre porte sur :

l’élaboration de la réglementation relative à la radioprotection : la SFPM sera consultée pour l’élaboration de décisions techniques de l’ASN relatives à la conception, l’exploitation et la maintenance des installations de radiothérapie externe, de curiethérapie et de médecine nucléaire ;

l’élaboration d’outils d’aide à la mise en œuvre de la réglementation : un travail commun ASN/SFPM devra permettre la publication d’un guide pour la rédaction d’un plan d’organisation de la physique médicale (POPM) au cours de l’année 2011 ;

les effectifs en physique médicale dans les services d’imagerie médicale : il sera constitué un groupe de travail ASN/SFPM sur l’identification des tâches des physiciens médicaux en imagerie et leurs conditions d’intervention ;

le retour d’expérience sur les événements significatifs en radioprotection dans le domaine de la radiothérapie: le premier numéro d’un bulletin élaboré conjointement par l’ASN et les sociétés savantes impliquées en radiothérapie (SFRO, SFPM, AFPPE

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Irradié lors d’essais nucléaires, il réclame justice contre l’Armée

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Son corps ne peut pas oublier. Et sa mémoire, un peu étiolée, en porte toujours les traces indélébiles. Alors Jacques Chalmel, 72 ans, a décidé de se battre « jusqu’au bout », jusqu’à aujourd’hui, jour où il comparaît devant le tribunal des pensions militaires au palais de justice de Perpignan. Pour se faire entendre et obtenir, au terme de 15 années de demandes rejetées devant les commissions militaires, que l’Armée reconnaisse enfin sa responsabilité. Qu’il soit dit que les radiations nucléaires auxquelles il a été exposé lors des essais en Algérie en
1960 sont la cause de la dégradation de son état de santé. Le combat d’une vie…
Jacques Chalmel avait un peu plus de 20 ans quand il a été appelé en Algérie sur la base de Moulay Ismael. « Là, ils nous ont fait effectuer deux tirs atomiques, le 3e et le 4e à Reggane et ils nous ont fait travailler 2 mois à chaque fois sur les zones de tirs. Nous étions 24, 12 de ma base à Oran et 12 de Marengo. Tous présumés artificiers ». Leur mission : disposer en plein désert près de 40 tonnes de munitions, de 60 à 300 mètres du tir de la bombe atomique.

Dix fois Hiroshima
« Le lendemain ou le surlendemain, on allait fouiller au plus profond dans le sable fortement contaminé pour retrouver les objets recouverts par la tempête. Le compteur Geiger tapait jusqu’à 9 ou 10 Röntgen. Avant même l’explosion toute la zone était contaminée par le premier tir de 70 kg/tonnes, soit 10 fois environ la puissance d’Hiroshima et nous étions en espadrilles, short et chaussettes. » . Autant d’hommes bringuebalés sur près de 15 000 km dans des camions Berlier déjà exposés, telles de « véritables éponges à radiations ». « Contrairement à ce que prétend l’Armée, nous n’avions aucune protection, aucun dosimètre, et j’ai d’ailleurs découvert cet appareil plus tard en France lors d’une réunion. On ne nous a jamais fait d’analyses sanguines ni médicales. Les données fournies sur ces points par le ministère sont totalement erronées. »
Car, avec le recul, les ennuis de santé de Jacques Chalmel ont commencé à Reggane même par quelques hospitalisations successives. Pas de quoi l’alerter. Il reprend la vie civile, revient à ses origines en pays catalan et monte sa carrosserie à Perpignan.
Mais dix ans après, l’histoire vient le rappeler à son souvenir. Les poussées de fièvre jusqu’à 41,5°, un premier cancer à 38 ans en 1976 dont il est sauvé par une équipe de Montpellier, un autre cancer de la peau quelques années plus tard, l’affaiblissement, les acouphènes, « pour finir diabétique insuliné », titulaire d’une carte de priorité pour handicapé délivrée par le département et pourtant reconnu invalide à seulement 10 % par l’Armée.

« La colère au ventre »
« Je ne fais pas ça pour la pension mais pour mes trois fils que j’ai contaminés. C’est le plus dur. Ils ont tous eu des malformations génétiques à la naissance, réparées par la chirurgie. L’aîné a développé un cancer à 25 ans et d’autres maladies. Il en a eu un deuxième à 37 ans et ne peut pas avoir d’enfants bien que la médecine lui ait permis d’avoir une petite fille avec son épouse », raconte Jacques Chalmel, refusant d’évoquer le décès de l’un de ses enfants. « Et à chaque fois, on m’a répondu : vous n’apportez pas la preuve de ce que vous dites. »
Cette fois J acques Chalmel a donc décidé d’engager une procédure civile et de saisir le tribunal pour demander d’abord, via son avocat Me Jean Codognès, une contre-expertise médicale effectuée sur sa personne par des spécialistes du nucléaire. Sera-t-il entendu ? « On faisait ça la colère au ventre. On savait que c’était dangereux. Comme on ne travaillait pas le samedi et le dimanche, on se réfugiait au foyer, on écrivait des pages et des pages que l’on voulait envoyer à des journaux de gauche pour dénoncer ça mais on jetait tout à la poubelle parce qu’on risquait très gros. Peut-être que j’aurais refusé si j’avais été un intello. Peut-être que j’aurais écrit une lettre à ma fiancée pour lui dire ce qu’il se passait…».

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EDF prévoit 4600 embauches en France

Classé dans : Info — deedoff @ 18:01

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EDF prévoit 4600 embauches supplémentaires en France en 2011, dont 1500 postes de cadres, dans le but d’accompagner ses projets de développement.
Le groupe doit faire face au départ à la retraite de 25 à 30% des effectifs d’ici 2015, ‘une proportion qui atteint environ la moitié des effectifs de maintenance et d’exploitation dans les métiers de production, d’ingénierie et de distribution’.

EDF maintient ainsi sa dynamique de recrutement, principalement dans les métiers de la production d’électricité (nucléaire, hydraulique et thermique), tandis que les autres domaines comme l’informatique ou la Recherche&Développement sont également concernés.
En 2010, le groupe avait embauché plus de 4300 personnes, toujours en France.

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