Division de la Radioprotection – Luxembourg
Q : Est-ce qu’il y a un risque de contamination de l’air suite aux incendies de forêts dans
des zones contaminées par les retombées radioactives de lʼaccident de Tchernobyl ?
R : Un risque de contamination de lʼair par la remise en suspension de particules
radioactives lors de la combustion du bois ne peut pas être exclu. Le transport de ces
matières radioactives dépend de la situation et des conditions météorologiques. Il est
improbable que ces particules soient transportées sur une grande distance en
concentration élevée. Ainsi tout impact sanitaire peut pratiquement être exclu au
Luxembourg.
Q : De quels éléments parle-t-on ?
R : Cs-137 et Sr-90. Les autres éléments ont soit une demi-vie trop courte et n’existent donc
plus dans les zones contaminées ou ne sont pas suffisamment volatiles pour être
transportés par l’air.
Q : À quoi peut-on s’attendre dans le pire des cas au Luxembourg ?
R : Selon les conditions météorologiques, le vent peut apporter de faibles traces de
particules radioactives jusqu’au Luxembourg. Ceci ne sera pas dangereux puisque la
concentration restera très probablement en dessous de la concentration d’autres
éléments radioactifs naturels.
Q : Est-ce que ces éléments seront détectés au Luxembourg ?
R : La division de la radioprotection dispose de 23 stations de mesure de la radioactivité à
travers le pays qui réagissent très sensiblement à toute augmentation de radioactivité.
De faibles traces peuvent être détectées par l’analyse des filtres d’air dans son
laboratoire, notamment le filtre d’air à haut débit installé au Findel.
Q : Est-ce que la population sera informée ?
R : La situation ne va pas s’aggraver de façon à nécessiter le déclenchement du plan
d’urgence. En cas de détection de faibles quantités de radioactivité, la division de la
radioprotection va publier un communiqué de presse. Des informations pertinentes sont
aussi publiées sous : www.radioprotection.lu
Q : Quel est le risque pour les installations nucléaires en Russie ?
R : Selon les informations reçues par l’agence internationale de l’énergie atomique AIEA,
aucun incendie ne s’est déclenché à proximité des installations nucléaires dans les
régions de Bryansk et « Mayak ». Actuellement des feux mineurs se sont déclenchés à 20
km du site de « VNIIEF » près d’Ozersk, sans qu’il y ait un risque pour les installations
nucléaires de ce site. La Russie a particulièrement renforcé la protection d’incendie
autour des sites nucléaires.
Il est cependant difficile de juger à quel point une menace extérieure par le feu est prise
en considération par les systèmes de sécurité des installations nucléaires en Russie.
Q : Est-ce que les autorités luxembourgeoises ont la possibilité de vérifier indépendamment
les informations en provenance de Russie ?
R : La division de la radioprotection a différentes sources d’information, comme des
réseaux d’échanges internationaux installés après l’accident de Tchernobyl. Ces
réseaux vont aussi permettre d’échanger des informations si des premières traces de
radioactivité étaient détectées en dehors de la Russie. Il y a également eu des contacts
avec les autorités des pays voisins afin de rassembler l’expertise disponible pour mieux
analyser la situation.