Feu vert à la dépollution de l’ancienne école Marie Curie
Fermée depuis 1998, l’école Marie-Curie avait été construite sur les terrains d’une ancienne usine d’extraction de radium à Nogent. Le chantier de dépollution s’installe enfin.
Sur le bureau du maire UMP de Nogent-sur-Marne, Jacques J.P. Martin, depuis 2001, le dossier Marie-Curie devait commencer à prendre la poussière… En dix ans, tous les scénarios avaient été envisagés. Finalement, c’est celui d’une dépollution partielle du site de l’ancienne école qui a été retenu. L’école Marie-Curie avait été construite dans les années 1960 sur les terrains d’une ancienne usine d’extraction de radium.
Contaminé au radon, un gaz radioactif naturel, cet établissement, qui comprenait huit classes maternelles et dix élémentaires, attendait d’être détruit depuis sa fermeture en 1998. Aujourd’hui, les engins de chantier prennent place sur le site.
Des analyses seront effectuées
L’entreprise Sogedec vient d’installer ses baraques de chantier dans l’ancienne cour de récréation. Les travaux ne débuteront vraiment qu’en septembre et devraient durer un an. « Cela paraît long, admet Gilles Henry, directeur des services techniques à la mairie. S’il s’agit simplement de démolir l’école et de terrasser les zones les plus polluées, la durée des travaux s’explique surtout par les précautions et la minutie avec lesquelles les ouvriers vont manipuler les substances à extraire. » Présent dans les sols, le radon risque de s’échapper au moment des travaux de terrassement : les ouvriers vont donc installer des sas et des systèmes de ventilation pour extraire et transporter les terres en toute sécurité, avant de les entreposer dans des conteneurs qui seront acheminés en lieu sûr. « Il n’y a aucun risque, confirme le directeur général de la Sogedec. C’est une opération habituelle pour nous. »
Au fur et à mesure des travaux, des analyses du taux de radioactivité seront effectuées. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) assistera Sogedec dans la maîtrise d’ouvrage. Enfin, deux instances, composées de représentants de l’Etat, de la ville, d’associations et de riverains, se réuniront régulièrement pour suivre l’évolution du chantier. La facture devrait atteindre 2,50 M€. Nogent en a déjà provisionné 1,6 million au budget 2010. Les 900000 € restants seront pris en charge par l’Agence de développement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) dans le cadre du plan de relance. Mais Nogent devra encore mettre des deniers de côté pour 2011 : la ville prévoit d’édifier un gymnase sur le site, qui ne présentera plus de danger. Mais la décontamination n’aura été que partielle. Alors, pour éviter de creuser des fondations qui risqueraient de mettre au jour des substances polluantes, la salle reposera sur des pilotis de plus de deux mètres de haut. Le projet pourrait coûter environ 8 M€.
Voir l’historique ici.
Voir aussi l’étude de l’INVS (Institut de Veille Sanitaire) ici.