Fleurus: infime quantité de radioactivité dans l’eau du robinet
C’est une information sur laquelle revient la Libre Belgique ce vendredi matin et qui concerne les mesures de radioactivité effectuées par l’AFCN dans l’eau du robinet sur l’ensemble du territoire. Deux mesures sont, de manière constante, plus importantes. Une à Poperinge, en Flandre occidentale, et l’autre à Fleurus.
Tous les trois mois, l’agence fédérale de contrôle nucléaire, l’AFCN, prélève un échantillon d’eau du robinet à travers toutes les provinces. En général, le taux de radioactivité est infime, voire indétectable sauf à Poperinge et à Fleurus. Là, les valeurs mesurées dépassent le seuil d’alerte.
Mais pas de panique pour autant. Il n’y a aucun danger et la proximité de l’IRE, l’institut des Radio-éléments de Fleurus n’y est absolument pour rien. Lionel Sombré, spécialiste des transferts de radioactivité en milieu naturel à l’AFCN : « La première raison est que les rejets du site de Fleurus sont des rejets atmosphériques. Il n’y a donc pas de raison d’imaginer un rejet liquide radioactif venant de l’IRE. Le site fleurusien est totalement dédouané. Deuxièmement, c’est une origine naturelle qui nous occupe ici. »
« Naturelle » parce que la nappe phréatique se trouve à proximité de roches faiblement radioactives. Lionel Sombré : « Vous avez des dissolutions de sels. La roche est légèrement attaquée, elle se dissout dans l’eau. Avec toute la panoplie de sels classiques, vous retrouvez des sels d’uranium et des sels de radium qui, eux, sont naturellement radioactifs. »
Quant à l’origine du taux plus élevé à Poperinge, c’est beaucoup moins clair. La source de la pollution n’est, à ce stade, pas encore déterminée. Une piste est actuellement étudiée : celle d’une pollution via la composition de certaines canalisations.