Energie: Le CEA et les matériaux du futur
Dans le cadre du Programme transversal « Matériaux avancés, le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives) mène une R&D en étroite collaboration avec les industriels pour concevoir les futurs matériaux pour l’énergie, qu’elle soit nucléaire ou alternative.
Alors que les futurs matériaux liés à l’énergie nucléaire et aux énergies devront être plus surs, plus résistants, plus durables avec un impact environnemental réduit et recyclables, le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives) lançait, en 2006, le Programme transversal « Matériaux avancés ».
Coupler la recherche amont et les développements technologiques
Les objectifs de ce Programme sont « d’animer et de structurer tous les projets relatifs aux matériaux », « d’amplifier le couplage entre la recherche amont et les développements technologiques mais aussi de susciter ou de renforcer les alliances avec les meilleurs partenaires » rappelle le CEA. C’est dans ce cadre que les 450 chercheurs du CEA affectés à ce programme mènent les recherches nécessaires aux développements de nouveaux matériaux pour l’énergie. Car que ce soit pour optimiser le parc des réacteurs nucléaires, concevoir les systèmes nucléaires du futur, ou soutenir l’essor des nouvelles technologies pour l’énergie (NTE), notamment le photovoltaïque et les batteries Lithium-ion, la mise au point et de la maîtrise de matériaux aux performances techniques spécifiques sont indispensables.
Une science prédictive du comportement des matériaux
Dans le domaine du nucléaire, les chercheurs du CEA travaillent ainsi à l’optimisation du parc nucléaire actuel et conçoivent les matériaux du futur pour les réacteurs de quatrième génération. Dans le domaine des matériaux dédiés aux NTE, les chercheurs se penchent sur les futurs systèmes énergétiques amenés à équiper les voitures, l’habitat ou encore les appareils nomades. Ils tentent notamment d’augmenter le rendement des cellules photovoltaïques tout en abaissant leur coût, mais aussi à améliorer les capacités de stockage de l’énergie. Pour toutes ces recherches et développements, il est « nécessaire de développer une science prédictive du comportement des matériaux sur des temps longs et des expériences accélérées pour simuler, par exemple, les effets de l’irradiation (exposition à un flux de neutrons) sur les matériaux » souligne le CEA.